- 22 déc. 2023, 16:42
#2766776
Toujours aussi fin psychologue, merci Dionysos pour cette analyse très juste. Tu as parfaitement cerné la personnalité et la psychologie de ces deux femmes, actrices naturelles mais ô combien talentueuses de cette tranche de vie qu’on pourrait comparer « mutatis mutandis » à la Comédie Humaine..
Lorsque sa belle fille me confia le journal de Lison, une anthologie mettant en valeur la personnalité et la charge érotique de son autrice, en le parcourant rapidement j’ai compris toute la richesse que je pourrais en tirer pour compléter mon récit. Il éclairait bien des aspects de sa psychologie, de son caractère, de son charme, de sa sensualité aussi. La clé USB contenait des photos mais aussi des séquences enregistrées émouvantes, des sanglots compliquant le décryptage du propos, évoquant notamment son aventure malheureuse avec ce Michel dont elle a oblitéré de sa mémoire jusqu’à son souvenir.. Elle parlait de P.. , de Victoire, de moi aussi. Je percevais l’angoisse, la colère parfois, mais plus souvent l’amour dans ses propos enregistrés. L’entendre alors qu’elle n’est plus est poignant. Je ne me lasse pas d’écouter nos ébats bien plus que de les visionner. Elle est drôle, fantasque, coquine, excitée, sensuelle puis finalement silencieuse avant l’orgasme ; une fois l’explosion passée, elle gémit, soupire, sanglote, se traite de pute, de chienne tout en exigeant d’être bourrée, exprimant ses fantasmes, en attendant d’être inondée par P.., moi ou un autre !
Victoire, en bonne Tsarine, vole par dessus les aléas de la vie éprouvés par son petit peuple d’amants et mari! Elle n’en a cure, elle file à la Barbade, y fait venir son amant dont elle se lasse vite, m’abandonne aux bras de Lison en passant le we à Londres, se donne à un amant d’un soir.. ou deux ! Elle a aimé les corps noirs bien montés, ce qui a donné des idées à ma chérie qu’elle a mis en pratique. Sa « faiblesse sublime » qu’elle nomme ainsi, fut de s’adonner toujours en ma présence à des coquineries saphiques avec Lison alors qu’elles ne sont bisexuelles ni l’une ni l’autre. Mais elle me revenait toujours, aimante et désireuse d’amour. Baiser ? c’était le rôle dévolu à ses amants.
Je redoute d’arriver au terme de notre histoire, à son addiction pour l’alcool, son laisser aller physique et mental, son désintérêt pour le sexe après une ultime bacchanale dionysiaque à laquelle P.. et moi participâmes, qu’il me faut encore conter mais dont je ne trouve nulle trace dans son journal .
Mon irremplaçable Lison périt minée par l’alcool une nuit de février 2020, seule. L’unique témoin muet fut son chien..
Elle avait soixante-dix ans .
Dionysos06 a écrit :@trestigres, je vais débuter par le plus simple. Que ces photos sont magnifiques, pleines de joie de vivre, de sensualité et de charme ! Une capsule temporelle vibrante de bonheur qui doit re réjouir et t'attrister à la fois.
Je passe maintenant au complexe et au meilleur. Ce long récit s'avère l'un des plus riches et passionnants que j'ai lu sur ce forum. Félicitations. Quelle riche idée que ce dialogue à quatre mains entre Lison et toi ! Je le qualifie de balzacien tant il explore sans fard, et avec la précision diabolique d'un scalpel, les aléas de l'âme humaine. Tout y est, rien n'est omis. De la peur de vieillir, à la passion sexuelle et amoureuse, à la jalousie, aux hésitations et aux revirements du cœur dont les battements s'avèrent parfois intermittents. Une leçon de vie.
Lison apparaît dans toutes ses fragilités et sa complexité qui la rendent si attachante.
Tu es l'amant aimant, honnête et quelque peu jaloux, mais foncièrement épris d'elle sans jamais la manipuler.
Quant à ce Michel, qu'en dire ? Un homme à ton opposé : possessif, jaloux, obsédé, mort de faim et manquant, au fond, de sécurité affective et sentimentale. Lison eut le nez creux de partir avant qu'elle ne fût sa chose et son objet sexuel.
Comment ne pas évoquer Victoire, la tsarine ? Égale à elle-même et fidèle à ses deux hommes, P et toi. Une libertine assurée, affirmée, aristocratique, tout à la fois épouse, mère, amante et salope assoiffée de sexe. Je l'imagine sur cette plage de la Barbade, belle, nue, dorée, coquinant avec P en ton absence. Mais je souligne aussi sa lucidité, sa maîtrise d'elle en sachant quand sa relation libertine avec P va trop loin ou la lasse. Une sacrée femme ! Une héroïne de Dostoïevski.
Toujours aussi fin psychologue, merci Dionysos pour cette analyse très juste. Tu as parfaitement cerné la personnalité et la psychologie de ces deux femmes, actrices naturelles mais ô combien talentueuses de cette tranche de vie qu’on pourrait comparer « mutatis mutandis » à la Comédie Humaine..
Lorsque sa belle fille me confia le journal de Lison, une anthologie mettant en valeur la personnalité et la charge érotique de son autrice, en le parcourant rapidement j’ai compris toute la richesse que je pourrais en tirer pour compléter mon récit. Il éclairait bien des aspects de sa psychologie, de son caractère, de son charme, de sa sensualité aussi. La clé USB contenait des photos mais aussi des séquences enregistrées émouvantes, des sanglots compliquant le décryptage du propos, évoquant notamment son aventure malheureuse avec ce Michel dont elle a oblitéré de sa mémoire jusqu’à son souvenir.. Elle parlait de P.. , de Victoire, de moi aussi. Je percevais l’angoisse, la colère parfois, mais plus souvent l’amour dans ses propos enregistrés. L’entendre alors qu’elle n’est plus est poignant. Je ne me lasse pas d’écouter nos ébats bien plus que de les visionner. Elle est drôle, fantasque, coquine, excitée, sensuelle puis finalement silencieuse avant l’orgasme ; une fois l’explosion passée, elle gémit, soupire, sanglote, se traite de pute, de chienne tout en exigeant d’être bourrée, exprimant ses fantasmes, en attendant d’être inondée par P.., moi ou un autre !
Victoire, en bonne Tsarine, vole par dessus les aléas de la vie éprouvés par son petit peuple d’amants et mari! Elle n’en a cure, elle file à la Barbade, y fait venir son amant dont elle se lasse vite, m’abandonne aux bras de Lison en passant le we à Londres, se donne à un amant d’un soir.. ou deux ! Elle a aimé les corps noirs bien montés, ce qui a donné des idées à ma chérie qu’elle a mis en pratique. Sa « faiblesse sublime » qu’elle nomme ainsi, fut de s’adonner toujours en ma présence à des coquineries saphiques avec Lison alors qu’elles ne sont bisexuelles ni l’une ni l’autre. Mais elle me revenait toujours, aimante et désireuse d’amour. Baiser ? c’était le rôle dévolu à ses amants.
Je redoute d’arriver au terme de notre histoire, à son addiction pour l’alcool, son laisser aller physique et mental, son désintérêt pour le sexe après une ultime bacchanale dionysiaque à laquelle P.. et moi participâmes, qu’il me faut encore conter mais dont je ne trouve nulle trace dans son journal .
Mon irremplaçable Lison périt minée par l’alcool une nuit de février 2020, seule. L’unique témoin muet fut son chien..
Elle avait soixante-dix ans .