Comme les au revoir des crooners has been, ça n'en finit plus 
Il m'a semblé bienvenu de laisser Louise tourner cette page,
poser ses mots pour conclure ce post.
Ensuite, laisser chacun y puiser quelque chose, à sa mesure, aujourd'hui ou bien plus tard...
C'était une séquence de notre vie vécue en direct, essentielle pour nous
et dont nul ne pouvait prédire le déroulement.
Ni les conséquences, qui j'espère, enchanteront tous ceux qui ont suivi l'histoire ...
Je dépose le dernier mail de LouiseTout ce qui me paraissait impossible il y a quelques mois, toutes ces barrières, se fissurent, s'effondrent par pans entiers.
Et je suis toujours là et je suis toujours bien...
Je te le dois sans aucun doute.
Ce n'est pas la même chose de se libérer en se sentant accompagnée, en sachant qu'il y a un refuge pour les instants de doute, de détresse.
Je te le dis, car cette soirée de samedi si trash, se serait soldée je pense, par un sentiment de solitude absolu, s'il n'y avait eu ta présence à mes côtés.
Bien sûr, ce n'est pas l'impression que je t'ai donnée, en ne t'appelant pas et en mentant.
Mais je me demande si en travestissant la vérité pour une version officielle, ce n'était pas une manière pour moi d'éloigner ce sentiment de solitude ou de dégoût de moi même, de ne pas lui permettre d'émerger.
Comprends que ça n'a rien à voir avec la confiance que tu places en moi ou l'amour que je te porte.
C'est le résultat d'expériences passées, de peurs anciennes.
Qu'elles surgissent parfois, me semble normal.
Mais aujourd'hui, c'est différent et maintenant, je le sais.
Il n'y a pas de sentiment de souillure, pas de pleurs, pas d'abandon.
Bien au contraire, il naît de tout cela une force nouvelle.
Et ce qui m'étonne - et tu vas voir à quel point j'étais atteinte - c'est que j'ai fait tout cela, et que les gens ne le voient pas lorsqu'ils me parlent...
J'ai toujours eu la sensation, désagréable et assez traumatisante, que mes expériences trash se voyaient dès lors qu'on m'adressait la parole.
Comme si je n'étais qu'une enveloppe transparente, comme si mes souvenirs étaient dans une enveloppe transparente, à la vue de tous.
Tu comprends maintenant pourquoi verrouiller, oublier, recouvrir d'un voile noir le plus épais possible me semblait indispensable.
Et ne jamais replonger dedans.
Parce que peu sont les gens qui trouvent ça bien, intéressant et riche...
Cela explique un peu plus mon mensonge, mais aussi les années qui viennent de s'écouler.
La force que j'ai tirée de notre relation, je l'ai mise toute entière à brider mes envies, à éloigner mes démons.
Ces fantômes détruits, elle peut servir maintenant à assumer cette sexualité, pas forcément douce, pas forcément clean, à ne pas craindre le regard des hommes, et même à les regarder droit dans les yeux, lorsqu'ils me traitent de salope.
La salope finalement, c'est celle qu'ils ne pourront jamais se faire.
Lire ce que tu racontais sur le site, dans les commentaire des autres, ce qu'ils pensaient de moi, était troublant.
Parce que je suis toujours prisonnière de l'image que j'ai de moi même, de ce que je crois être, de ce que je voudrais être.
Et là, surgissait devant moi une femme, follement aimée de surcroît par un homme, du genre de celles que j'admire.
Et celle ci a en plus la douceur...
Cette femme je l'aime, j'ai de l'affection pour elle.
Je ne la trouve ni salope, ni fille facile.
Elle fait tourner la tête des hommes, sans elle-même la perdre.
IL s'est passé des choses ces derniers mois et plus encore ces dernières heures.
Tu appelles ça un réveil, j'appelle ça une libération.
Le bout de la route n'est peut être pas encore là cependant.
Mais on prend le bon chemin.
Moi aussi je t'aime...
Louise