- 30 nov. 2012, 17:24
#1245917
Ce fut d’abord le thé à la menthe citronnée sous la grande paillote, celle dévolue aux hôtes. Des femmes à la silhouette élancée s’étaient assises en rond, certaines vêtues d’une sorte de sari aux couleurs chatoyantes, d’autres de leur pagne en matière végétale. Quelques-unes avaient des scarifications sur le visage, trois petites balafres depuis la commissure des lèvres de chaque côté des joues. De fines boucles d’or aux oreilles, des bracelets aux poignets et aux chevilles, et au cou des colliers de perles et de minuscules coquillages aux couleurs vives. La nuit tombait vite sous ces latitudes. Il y eut un repas frugal autour de la table commune, poulet-arachides, sauce piments rouges explosive. Un peu à l’écart, les hommes mangeaient entre eux, commentant inlassablement les faits et gestes de la journée.
Trois femmes étaient là, dont l’ancienne qui m’avait minutieusement toisée pendant le repas. L’une d’elles, la plus jeune, s’était approchée. Les deux autres, assises en tailleur, semblaient fossilisées. Elles étaient vêtues de leur boubou traditionnel aux manches très amples. D’un geste, on me montra de les suivre, Phil vint me dire de ne pas m’inquiéter, un rituelle, une initiation m’avait été désigné…je quittai avec eux notre lieu de nuit et rentrais dans une des deux petites cases, une grande natte circulaire au centre sur le sol et on me fit signe de venir m’y tenir au centre. Machinalement, mon regard avait fait le tour de la pièce. Il y avait là quelques récipients d’origine végétale, d’autres nattes sur le pourtour, des palettes de bois, des morceaux de fourrure d’animaux, des corbeilles, une grande avec des drôles de plantes et des racines, une plus petite contenant de l’argile et de l’ocre rouge. Il émanait une odeur suave, probablement obtenue par quelques feuilles déposées sur des braises ardentes. À côté, une pierre plus blanche, un galet de calcaire complètement poli, usé à force d’utilisation.
La femme plus âgée me fit comprendre que mon boubou porté en l’occurrence ce soir là, était superflu, me faisant signe dans le même temps de m’asseoir sur la natte, en position de tailleur. Se mettre nue dans ce contexte et dans les circonstances était en soi une gêne. Je ne m’y opposais pas, mais la suite m’intriguait bien davantage, l’impression d’un cours concernant les rites voués au Dieu de la fertilité. Les deux ou trois lampes à huile disposées à même le sol donnaient à l’espace un éclairage particulier, tout en reliefs et en tons chauds, accentuant les saillies et les proéminences de chaque détail. Sur un geste de l’aînée, l’une des femmes s’était agenouillée derrière moi. Elle avait entrepris de me masser les épaules, montait et descendait le long des bras, ne faisant qu’effleurer le coté de mes seins au passage, comme par inadvertance. Les frôlements étaient doux, je laissais faire, la tension sexuelle qui émanait de cet espace clos était palpable. Des regards avaient plongé sur mon entrecuisse et un commentaire en langue régional fit rire les trois officiantes. Rapprochaient-elles l’image de ce sexe d’adulte, dépourvu de poils, juste une naissance dans ce début de repousse, de celle des vulves qu’elles voyaient en d’autres circonstances ? Non, assurément. Une idée atroce tout à coup, me fit se redresser et regarder autour de moi. Mais non, pas de scalpel ni de lame de rasoir dans les parages ! Sans doute riaient-elles simplement de ce petit duvet immergeant, loin de refléter les nuances noires de mes cheveux. Une présentation en somme, suivie incontinent d’une requête moins anodine. Il fallait me mette à quatre pattes et me tenir sur mes coudes. Les attouchements s’étaient alors vite transformés en palpations. Les mains s’étaient mises à me malaxer la croupe tendue, allaient et venaient sur l’extérieur et à l’intérieur des cuisses. La position fesses en l’air et seins pendants vers le sol donnait aux trois femmes un avantage psychologique encore accru par le fait qu’elles étaient entièrement vêtues. La gageuse que j’était n’était plus réservée au seul toucher, elle devenait insidieusement cérébrale. J’avais l’impression de ne plus être qu’une femelle achromique que l’on évalue, offrant aux femmes la perspective d’une nette dominance. Mes cheveux me tombaient sur le visage, ne voyait pas les gestes, mais je sentais les mains de chaque côté de la taille, monter et descendre le long de mon dos, des pouces insister sur le creux des ovaires et des doigts venir s’insérer dans le sillon de la raie fessière, j’eu un soubresaut...
Ce fut d’abord le thé à la menthe citronnée sous la grande paillote, celle dévolue aux hôtes. Des femmes à la silhouette élancée s’étaient assises en rond, certaines vêtues d’une sorte de sari aux couleurs chatoyantes, d’autres de leur pagne en matière végétale. Quelques-unes avaient des scarifications sur le visage, trois petites balafres depuis la commissure des lèvres de chaque côté des joues. De fines boucles d’or aux oreilles, des bracelets aux poignets et aux chevilles, et au cou des colliers de perles et de minuscules coquillages aux couleurs vives. La nuit tombait vite sous ces latitudes. Il y eut un repas frugal autour de la table commune, poulet-arachides, sauce piments rouges explosive. Un peu à l’écart, les hommes mangeaient entre eux, commentant inlassablement les faits et gestes de la journée.
Trois femmes étaient là, dont l’ancienne qui m’avait minutieusement toisée pendant le repas. L’une d’elles, la plus jeune, s’était approchée. Les deux autres, assises en tailleur, semblaient fossilisées. Elles étaient vêtues de leur boubou traditionnel aux manches très amples. D’un geste, on me montra de les suivre, Phil vint me dire de ne pas m’inquiéter, un rituelle, une initiation m’avait été désigné…je quittai avec eux notre lieu de nuit et rentrais dans une des deux petites cases, une grande natte circulaire au centre sur le sol et on me fit signe de venir m’y tenir au centre. Machinalement, mon regard avait fait le tour de la pièce. Il y avait là quelques récipients d’origine végétale, d’autres nattes sur le pourtour, des palettes de bois, des morceaux de fourrure d’animaux, des corbeilles, une grande avec des drôles de plantes et des racines, une plus petite contenant de l’argile et de l’ocre rouge. Il émanait une odeur suave, probablement obtenue par quelques feuilles déposées sur des braises ardentes. À côté, une pierre plus blanche, un galet de calcaire complètement poli, usé à force d’utilisation.
La femme plus âgée me fit comprendre que mon boubou porté en l’occurrence ce soir là, était superflu, me faisant signe dans le même temps de m’asseoir sur la natte, en position de tailleur. Se mettre nue dans ce contexte et dans les circonstances était en soi une gêne. Je ne m’y opposais pas, mais la suite m’intriguait bien davantage, l’impression d’un cours concernant les rites voués au Dieu de la fertilité. Les deux ou trois lampes à huile disposées à même le sol donnaient à l’espace un éclairage particulier, tout en reliefs et en tons chauds, accentuant les saillies et les proéminences de chaque détail. Sur un geste de l’aînée, l’une des femmes s’était agenouillée derrière moi. Elle avait entrepris de me masser les épaules, montait et descendait le long des bras, ne faisant qu’effleurer le coté de mes seins au passage, comme par inadvertance. Les frôlements étaient doux, je laissais faire, la tension sexuelle qui émanait de cet espace clos était palpable. Des regards avaient plongé sur mon entrecuisse et un commentaire en langue régional fit rire les trois officiantes. Rapprochaient-elles l’image de ce sexe d’adulte, dépourvu de poils, juste une naissance dans ce début de repousse, de celle des vulves qu’elles voyaient en d’autres circonstances ? Non, assurément. Une idée atroce tout à coup, me fit se redresser et regarder autour de moi. Mais non, pas de scalpel ni de lame de rasoir dans les parages ! Sans doute riaient-elles simplement de ce petit duvet immergeant, loin de refléter les nuances noires de mes cheveux. Une présentation en somme, suivie incontinent d’une requête moins anodine. Il fallait me mette à quatre pattes et me tenir sur mes coudes. Les attouchements s’étaient alors vite transformés en palpations. Les mains s’étaient mises à me malaxer la croupe tendue, allaient et venaient sur l’extérieur et à l’intérieur des cuisses. La position fesses en l’air et seins pendants vers le sol donnait aux trois femmes un avantage psychologique encore accru par le fait qu’elles étaient entièrement vêtues. La gageuse que j’était n’était plus réservée au seul toucher, elle devenait insidieusement cérébrale. J’avais l’impression de ne plus être qu’une femelle achromique que l’on évalue, offrant aux femmes la perspective d’une nette dominance. Mes cheveux me tombaient sur le visage, ne voyait pas les gestes, mais je sentais les mains de chaque côté de la taille, monter et descendre le long de mon dos, des pouces insister sur le creux des ovaires et des doigts venir s’insérer dans le sillon de la raie fessière, j’eu un soubresaut...
Vous n’avez pas les permissions nécessaires pour voir les fichiers joints à ce message.