- LES GROS BISOUS -
Aujourd'hui, je n'ai pas envie de vous conter une histoire à ma façon. J'ai envie de vous parler, messieurs, d'un sujet précis, la fellation.
Mais pourquoi donc en parler ? Et aux messieurs en particulier ? Et bien parce que c'est une pratique souvent évoquée dans des commentaires ici ou là, qui semble appréciée, voire réclamée par beaucoup d'hommes, et pourtant, elle est rarement vue du point de vue des femmes.
Alors j'ai envie de vous raconter mon petit bout de chemin avec ce que j'ai longtemps appelé pudiquement "les gros bisous".
Ben oui, dejà, je n'aime pas le mot officiel, comme la plupart des mots du domaine sexuel. Ça sonne mal, ça fait médical, bref, j'aime pas. Les mots d'argots, j'aime pas non plus, souvent à connotation très vulgaire. Du coup, j'ai fabriqué mon petit vocabulaire à moi ... les gros bisous, gros pour les distinguer de ceux qu'on fait sur la bouche.
Pendant très, mais alors très longtemps, je me suis refusée à trainer ma bouche dans ce coin de l'anatomie de mon homme. Craintes vis-à-vis de l'hygiène, assimilation à des pratiques indignes, immorales, difficulté à supporter l'odeur masculine ... sans doute d'autres raisons que j'ai oubliées aujourd'hui. Heureusement pour moi, mon époux n'a jamais insisté et ne semblait pas souffrir de cette absence de pratique.
Néanmoins, petit à petit, je me risquais parfois à venir déposer un baiser ou quelques petits coups de langue sur sa verge, en évitant toujours soigneusement son gland. Quelquefois, j'ai réussi à le faire jouir en m'écartant vite fait pour éviter tout contact de sperme avec ma bouche.
Intérieurement, j'étais un peu déçue de ne pouvoir lui offrir ce type de plaisir, mais le blocage était profond.
A l'été dernier, lorsque j'ai commencé à échanger avec d'autres hommes, le sujet est venu naturellement dans la conversation. Alors j'ai rapidement expliqué que je ne pratiquais pas, du moins pas d'une façon habituellement admise. Un homme en particulier a essayé de m'expliquer différentes façon de faire, en y allant progressivement. J'étais au début de ma période "Osons !", alors, j'ai commencé à essayer des petites choses sur mon époux ... pour vaincre mes blocages.
La première victoire, ce fut arriver à mettre mes lèvres sur son gland. Puis le prendre dans ma bouche. Il m'a fallu une bonne dose de courage mais j'y suis arrivée, et j'ai peu à peu trouvé cela agréable. Quand j'ai constaté l'effet spectaculaire que cela produisait, cela m'a incité à oser encore, à inventer mes propres façon de faire, à mon rythme.
La seconde victoire, ce fut accepter l'éjaculation et le contact du sperme sur et dans ma bouche. Ce fut difficile, pour moi comme pour lui qui ne voulait pas me brusquer et avait totalement inhibé cette envie. Mais j'y suis arrivée ... j'ai trouvé le goût étrange mais pas désagréable comme je me l'imaginais. La quantité me rebute toujours, mais c'est vrai pour tout ce que j'ingère ... je ne supporte pas d'avoir la bouche pleine, j'avale tout par petites quantités.
La troisième victoire fut d'apprécier cette pratique, dépasser le stade du "oui je l'ai fait !". C'est venu avec le temps, et tout l'amour de mon époux qui m'a rassurée sur le fait que cela lui faisait un bien énorme.
Aujourd'hui, je peux dire que je fais des fellations et que j'adore ça. J'en ai envie, comme j'ai envie d'autres plaisirs charnels et cela me procure un plaisir intense qui va jusqu'à l'orgasme (le mien) si je ne me retiens pas.
Je m'installe à genoux et lui est allongé. J'aime me sentir libre de mes mouvements. De temps en temps j'aime aussi être assise et lui debout, mais je trouve cela nettement moins pratique.
D'où vient ce plaisir très particulier ? Déja, le fait de caresser les bourses m'apaise car j'ai si peur de faire mal que je fais des caresses et des gratouillis très doux. J'aime voir mon époux se détendre et s'abandonner à ce moment-là, et voir son sexe sursauter sous l'action de mes doigts.
Viennent ensuite les premiers baisers, sur les bourses toujours. J'aime parce que c'est vivant à l'intérieur. J'aime l'odeur aussi, cette odeur d'homme, de mâle qui m'émoustille. Je suis à la source de l'odeur et ça me fait chavirer.
J'embrasse sa verge et je commence à jouer avec ma langue tout du long. Juste le bout de ma langue pour bien sentir tous les reliefs.
Si monsieur n'est pas très "en forme", je passe rapidement à la phase suivante, à savoir prendre son gland encore enveloppé dans ma bouche. J'adore cette sensation de quelque chose de malléable que je m'applique à modeler en appliquant différentes pressions contre mon palais.
J'adore sentir son gland gonfler petit à petit dans ma bouche, et émerger discrètement de sa cachette. Je viens alors le dégager doucement du bout de ma langue, tout en entendant quelques soupirs.
Arrive un moment où je ne résiste plus à l'envie de le libérer entièrement, souvent avec mes doigts, toujours délicatement, toujours parce que j'ai peur de faire mal.
C'est beau un gland, enfin celui de mon époux en tout cas

J'adore ces courbes, ces proportions que je trouvent parfaites, et cette couleur bleu/gris/mauve indéfinissable. Alors je le remets dans ma bouche et ça me fait saliver intensément, comme si j'avais faim. Ça me rassasie de sentir cette masse vivante et si douce. Rien n'est aussi doux.
Je reviens parfois lécher sa verge de bas en haut pour faire redescendre un peu la pression. Je suis le parcours des veines du bout de ma langue et je la vois tressaillir encore ...
Je reviens avaler son gland, comme une friandise.
Je ne sais pas combien de temps cela me prend ... je n'ai jamais regardé la pendule. Peut-être 20 ou 25 minutes ? En tout cas je prends mon temps, je prends mon plaisir, je grogne et je soupire quand j'ai la bouche pleine, je coule de partout, jusqu'au moment où j'ai besoin d'être pénétrée par ce mât que j'ai patiemment sculpté.
Après ce traitement, nos orgasmes sont amplifiés, c'est indéniable.
Voilà mon histoire et mon point de vue sur les "gris bisous".
La Nymphette qui a osé (en parler)