Merci pour les compliments. Ca fait plaisir. Pas tant les compliments mais le fait de savoir qu’il y a eu des courageux lecteurs (alors que j’avais promis qu’il n’y aurait pas de photos).
En ce qui concerne la réalité, j’ai volontairement choisi de romancer puisque ça donne plus de possibilité de… faire bander. Eh oui, j’ai écrit chacune de ces pages en bandant moi-même comme un âne (du coup après c’était un peu compliqué au lit

). Et surtout, la réalité est beaucoup moins rose, moins papier glacé, que le récit.
Et oui, j’aimerai beaucoup avoir un avis féminin sur ces pages… vu qu’elles ne peuvent pas bander.
Sinon, bref retour vers la réalité. Histoire que vous puissiez constater les ressemblances et hélas, surtout, les points sombres.
Si vous êtes courageux, je vous renvoie vers mon premier post sur ce forum qui décrit notre première expérience :
vices-et-vertues-de-julie-t32359.html?hilit=libland(attention, celui qui porte le nom d’Arnaud dans ce post n’a rien à voir avec l’Arnaud du récit… juste la preuve que je dois faire un effort d’imagination pour inventer des noms

)
Si vous n’êtes pas courageux, je vous résume : c’est une histoire qui s’est déroulée il y a environ un an. Elle s’est plutôt mal finie puisque la demoiselle, alors qu’elle avait carte blanche, mes encouragements et ma bénédiction, a choisie pour des raisons féminines (donc incompréhensible à nous autres pauvres couillus), de me mentir.
J’ai bien entendu très très mal pris le mensonge. Et nous avons connu des mises au point extrêmement tendues avec pétage de plombs de ma part.
Finalement, en mettant de l’eau dans mon vin, en faisant tous les efforts de compréhension possibles (je suis arrivé à la conclusion qu’elle m’a menti car elle ne pouvait pas se donner complétement autrement… enfin bref, une raison quoi), nous avons surmontés cette période.
Mais le clash a laissé des traces. Hors de question de rediscuter de candaulisme durant plusieurs mois. Finalement, c’est encore moi qui ai relancé la chose. En prenant le temps d’expliquer que ce qui avait causé le clash était le mensonge et non l’aventure (dont le récit me fait encore franchement bandé alors que le mensonge, même si il n’est pas oublié, ne me fait plus rien).
Bref, après les premières tensions, plusieurs mois de discussions et d’explications, il fallait avancer. Et avancer ensemble. La meilleure façon que je connaisse reste le jeux. Julie a acceptée au fur et à mesure d’aller plus loin. Au départ, je lui demandais juste de se laisser draguer lorsque nous étions en boite de nuit ou dans un bar. Mais on va rarement en boite de nuit et encore moins en tête à tête (dur de jouer devant témoins).
Par la suite, je lui ai demandé d’aller plus loin : embrasser un inconnu avec qui elle dansait dans un bar. Elle a eu beaucoup de mal et finalement elle l’a fait. Mais très vite elle m’a demandé qu’on parte. Ca ne lui a pas plu. Le type ne l’attirait pas et elle n’a plus voulu jouer pendant plusieurs semaines.
On a repris le jeu de manière soft. Je lui ai demandé de se laisser draguer en mon absence, càd répondre en apparence favorablement et avec le sourire aux approches, puis de me raconter. Ca semble n’être rien mais pour avoir été témoin de la façon dont elle rembarre les éventuels dragueurs, je peux vous assurer que c’est un grand effort pour elle.
C’est de cette façon qu’elle s’est retrouvé à prendre un verre avec Thomas (celui du récit), un mec qu’elle connaissait par le biais de son travail. Elle avait refusée au début son invitation prétextant des indisponibilités.
Alors j’ai insisté pour qu’elle accepte la prochaine invitation. J’avais réussi auparavant à lui faire admettre que le garçon était « pas mal » (ce qui dans son jargon veut dire « il est envisageable que je me le tape si les conditions suffisantes et nécessaires sont réunies ») et qu’il était « drôle » (ce qui dans son jargon signifie « il a déjà rempli la plupart des conditions »).
Finalement, elle a acceptée de le voir mais elle a refusé ma demande de tenue sexy. Ils ont passés quatre heures à discuter de tout et de rien et elle a fini par lui trouver beaucoup de charme et d’intérêt.
Bien entendu, ce premier rendez-vous a mis en confiance Thomas. Il l’a invité plusieurs fois à prendre un verre et je n’avais plus besoin de la pousser à y aller. Par principe, elle refusait deux invitations sur trois prétextant qu’elle n’était pas disponible mais que ce serait avec plaisir pour une autre fois (sous entendu interprété de la façon suivante par Thomas : elle a envie mais son gars est là et il l’a surveille).
Thomas savait qu’elle était en couple, même si lui et moi on ne se connait pas, alors il l’a jouait façon amicale. Surtout, il savait que mon métier m’amenait à bouger beaucoup. Elle lui avait dit au premier rendez-vous.
En revanche, pour avoir un minimum de présence dans ces rendez-vous, je fixais différents défis à Julie. Parfois ils portaient sur la tenue, mais le plus souvent sur des sujets de conversations. Je lui demandais de parler sexe avec lui, de ses relations avec les femmes, de ce qu’il aime ou n’aime pas dans le sexe.
Thomas était très bavard sur ces sujets qui du coup devenaient outil de stimulation dans notre lit. Célibataire et pris par le travail, il utilisait plusieurs sites pour faire des rencontres.
Au fil du temps, ils ont créées une vraie relation, ce qu’elle aime. Et ce qui m’inquiète moi car Thomas ne cherchait clairement pas un plan cul avec Julie (il y avait ses rendez-vous internet pour ça). Mais puisque Julie était d’une franchise absolue avec moi et que je n’ai aucune raison de douter de la solidité de notre couple, je l’ai poussé à aller plus loin. En la prévenant tout de même des risques, c’est-à-dire des sentiments que pouvait développer ce garçon.
Le défi de l’embrasser a mis énormément de temps à se réaliser. Ils avaient pris leur premier verre ensemble en février. Puis ils se sont vu au moins une fois par semaine (bar, restos, concerts, expos… bref la totale).
Finalement, un soir où elle l’avait rejoint dans un bar et que je lui avais donné carte blanche, ils se sont embrassés mais elle n’est pas allée plus loin. Même si elle m’a avoué qu’elle en avait envie mais que le souvenir de la dernière fois (voir lien ci-dessus) la bloquait.
Il faut savoir que pendant toute cette période, nous utilisions les rendez-vous de Julie avec Thomas comme trame de jeux dans l’intimité. Pas systématiquement mais régulièrement. Bien avant qu’ils ne se soient embrassés, elle m’avait avoué qu’elle pourrait coucher avec lui (bien entendu sous réserve que les conditions blablabla). A partir de ce moment, et lorsque je la sentais ouverte, je n’hésitais pas à introduire Thomas dans nos jeux.
Bien entendu, la soirée où ils se sont embrassés a accéléré les choses. Je suis revenu de déplacement deux jours après. Entre temps, il avait envoyé une tonne de sms auxquels elle ne savait pas trop quoi répondre. Lors de mon retour, on a eu une discussion franche avec Julie. Elle a admis que Thomas lui plaisait et qu’elle avait envie de coucher avec lui. Je lui ai dit que moi aussi j’avais envie qu’elle le fasse. Ce qu’elle savait déjà. Mais j’ai insisté sur le fait que ça devait rester un jeu entre nous, et que si tôt ou tard quelqu’un devait souffrir dans l’histoire ce serait lui et personne d’autre.
Ce soir-là, nous avons passés la nuit à faire l’amour tellement nous étions excités. Les deux. Et nous avons aussi défini cinq mille règles.
Première chose, elle acceptait, avec beaucoup d’appréhension cependant, que j’échange des textos avec Thomas. En me faisant passer pour elle et sans qu’elle puisse lire les messages avant que je ne les envoie bien entendu. La seule chose qu’elle savait c’est que le prochain rendez-vous qu’elle allait avoir avec Thomas risquait d’être torride.
L’autre condition que je lui ai imposée était la suivante. Une fois qu’elle aurait passé une nuit avec lui, il fallait qu’elle accepte que je lui organise un rendez-vous avec un parfait inconnu. Elle aurait le droit de refuser de faire quoi que ce soit mais dans ce cas, sa relation avec Thomas devait également cesser.
Cette proposition l’a un peu refroidie mais elle comprenait ma démarche. Je savais qu’elle avait besoin de connaitre et apprécier quelqu’un pour aller au bout avec lui. Elle savait que ça me faisait peur. J’acceptais d’oublier mes craintes, si elle acceptait de faire un pas dans ma direction et tester le sexe pour le sexe.
Je me suis énormément amusé dans l’échange de textos avec Thomas. Au départ, je lui faisais comprendre que j’avais adoré la soirée mais que je ne pouvais pas faire ça à mon homme (càd moi), que j’avais envie de le revoir mais que j’avais peur que ce soit une bêtise, que j’étais très bien avec mon homme même si j’avais très envie de voir autre chose, qu’il me plaisait beaucoup et que si je devais tromper mon homme ce ne pouvait être qu’avec lui.
Thomas de son côté faisait tout pour trouver les bons mots pour me rassurer (càd rassurer Julie). Et il était plutôt doué. A aucun moment il ne parlait de son envie de la prendre en levrette. Non. C’était plutôt qu’il adorait les moments qu’ils passaient ensemble, il ne pouvait s’imaginer qu’ils arrêtent de se voir au prétexte que leur désir réciproque avait parlé, que leur relation ne nuirait en rien à celle de son couple et qu’il n’était pas là pour briser des couples, mais qu’il fallait tout de même écouter ses envies, vivre sa vie, ne pas passer à côté des bonnes choses.
Le rendez-vous suivant, qui devait être celui de la conclusion, ils ont mangés ensemble, sont allés prendre un verre dans le bar où ils allaient pratiquement tout le temps depuis le début, se sont embrassés de nouveau (au bar) mais sont rentrés chacun de leur côté. Avec promesse de se voir le lendemain.
Le lendemain, ils sont allés au cinéma comme si ils étaient un vrai couple, ont fait l’impasse sur le diner et sont encore une fois rentrés chacun de leur côté.
Julie m’avouait avoir très envie et pourtant ne pas réussir à franchir le pas. Et Thomas n’insistait pas. Alors j’ai repris les textos. Julie a été surprise de découvrir qu’elle avait dit à Thomas :
« Coucou. J’ai très envie de danser. Ca te dit qu’on aille au (….) vendredi ? J’ai la nuit de libre, Julien est encore en déplacement. »
Mais elle ne pouvait pas reculer. Loin d’être en déplacement, j’étais bel et bien à l’appartement ce soir-là. La soirée avant qu’elle n’aille le rejoindre est un de mes plus beaux souvenirs. Je lui ai fait remarquer qu’elle avait un peu de poils et que pour ce qu’elle était censée faire ce n’était pas le top. Alors elle s’est épilée… intégralement. La voir le faire dans le but de se préparer pour un autre était terriblement excitant. Lorsque je l’ai vue prendre un pantalon, certes sexy, je suis intervenu et j’ai insisté pour une robe. Elle a refusé la première, trop courte à son goût, mais elle a tout de même acceptée d’en mettre une. Avec des talons bien entendu. Enfin, je lui ai demandé de garder son téléphone à portée de main. J’allais lui imposer beaucoup de défis.
En réalité, il y en a un seul qu’elle a relevé. Enfin, je n’ai aucune preuve qu’elle l’ait fait mais elle n’avait pas de raison de me mentir. Je voulais qu’à un moment donné de la soirée, un moment qu’elle choisirait, elle l’invite à la doigter. Et la contrainte est que ça devait se passer dans la boite de nuit.
Devinez quoi. Thomas était ravi, elle extrêmement excité et pourtant, à la fin, elle lui a demandée de la raccompagner à la maison. Lorsque je l’ai vue arriver j’étais partagé entre la déception qu’elle ne soit pas allée au bout et la joie qu’elle ne l’ait pas fait. Très étrange comme sensation. Je lui ai demandé de me raconter en détails la scène du doigtage alors que nous faisions l’amour. Je connais très bien la boite en question et je n’avais aucun souci à m’imaginer la scène. D’ailleurs elle est décrite avec autant de précisions que possible dans le récit (aux détails près que je n’étais pas présent, qu’elle n’a pas jouie et qu’elle s’est comportée beaucoup moins en coquine dans la réalité).
Finalement, elle a passé la nuit avec Thomas un soir où ce n’était pas prévu. J’étais en déplacement pour de vrai ce coup-ci. J’ai fini par croire que c’est ce qui lui permet de se lâcher. Il l’a invité à prendre un verre après le boulot. Elle a accepté. Ils ont pris plus qu’un verre. Il l’a encore une fois invité à venir chez lui. Cette fois ci elle m’a envoyé un texto laconique mais limpide : « Je suis avec Thomas. Il m’invite chez lui. J’ai envie. »
Je lui ai simplement répondu : « Fonce ! »
Quand je suis revenu de mon déplacement, elle m’a racontée avec autant de détails qu’elle a pu. Le type s’est montré charmant, avenant. Il l’a amené chez lui, lui a fait visiter son appart, il a parlé musique et cinéma. Il avait peur d’être trop direct alors que d’après les propres termes de Julie : « Il devait quand même se douter que je n’étais pas venue pour jouer au monopoly ! ». Alors c’est elle qui a fait le premier pas. Et ils ont passés une nuit à faire l’amour.
Cette expérience a pimentée notre relation de façon incroyable. Et elle m’a clairement dit qu’elle n’avait pas envie d’en rester là avec lui. Elle l’appréciait. Elle aimait faire l’amour avec lui. Et puisque, loin de me déranger, cette situation m’excitait et rendait notre vie sexuelle plus riche, elle ne voyait pas pourquoi arrêter.
Je lui ai rappelé notre accord sur le fait qu’elle devait tester le sexe pour le sexe et elle m’a promis qu’elle ne se défilerait pas.
Alors comme il me fallait du temps pour trouver un « inconnu » j’ai accepté qu’elle retourne voir Thomas. La deuxième fois elle lui a fait croire que j’étais encore en déplacement alors que j’attendais sagement à la maison. L’accord entre nous était qu’elle rentre avant deux heures du matin. Elle est arrivée le lendemain à neuf heures.
Du coup, pour la troisième rencontre je lui ai demandé de m’immiscer dans leur intimité. Alors elle m’a appelé et a laissée discrètement le téléphone allumé pendant une partie de leurs ébats. C’était très difficile de tout entendre sauf quand ça devenait intense. C’était très loin des détails que je décris dans le récit. Mais c’était tout de même super excitant de l’entendre pour la première fois gémir dans les bras d’un autre.
J’ai trouvé Arnaud l’inconnu sur un site bien connu. Je l’ai trouvé début mai alors que depuis un mois Julie n’arrêtait plus avec Thomas. Lorsque j’étais en déplacement, elle dormait systématiquement chez lui. Lorsque j’étais présent, elle est allée le rejoindre à trois reprises après le travail puis elle rentrait à la maison vers 22h00.
Arnaud est un mec vraiment bien foutu et très généreusement pourvu. Avec plein de commentaires positifs sur le site. Et il a la bonne idée d’habiter loin de chez nous. J’ai pris contact avec lui. Au départ il m’a demandé une tonne de garanties pour savoir si je n’étais pas un fantasmeur. Mais deux photos de madame l’ont calmé et il est devenu très vite intéressé.
Je lui ai expliqué exactement ce que j’attendais et surtout comment fonctionnait ma femme. Il allait passer un moment en tête à tête avec elle dans une chambre d’hôtel puis je les rejoindrai.
Lorsque j’ai dit à Julie qu’on partait en week-end, elle était ravie. Lorsque je lui ai dit que durant le week-end elle allait faire une rencontre, elle l’était moins. Elle pensait que j’étais heureux de la situation, ce qui était le cas, et que j’avais oublié cette condition. Mais comme elle avait promis de ne pas se défiler elle accepta d’essayer en précisant bien qu’elle ne garantissait pas d’aller au bout.
Arnaud a joué le jeu à la perfection. Je ne voulais pas qu’on se rencontre les trois en même temps. Donc il a rejoint Julie qui l’attendait dans la chambre. Cette fois j’avais choisi la tenue de Julie en détails, comme dans le récit. Je n’ai pas assisté à leur rencontre mais elle m’a expliqué qu’il a su la mettre autant à l’aise que possible.
Après un verre, il a commencé par un massage et des caresses. Il l’a déshabillée petit à petit sans lui retirer son string. Puis il lui a demandé si elle voulait bien le masser aussi. Elle m’a avoué avoir beaucoup hésitée mais elle l’a fait par défi. Lui en revanche n’a pas tardé à être totalement nu pour qu’elle puisse voir ses atouts et briser la glace. Ils ont passés plus de deux heures à se masser et caresser sans que rien ne se passe, alors que j’attendais comme un con en bas. L’accord c’était qu’il m’appelle après leur première relation pour que je les rejoigne et voir si on pouvait tenter quelque chose à trois.
Il avait aussi réussi à faire en sorte qu’elle lui masse brièvement la bite. Ensuite c’est lui qui avait recommencé à la masser. Elle m’a dit que si à un moment il ne lui avait pas dit crûment : « Tu me fais trop bander. J’ai envie de te prendre. », il ne se serait peut être rien passé. Elle n’a rien répondu. Alors il s’est permis de la caresser à travers son string et elle s’est laissé faire. Il lui a léché les seins, et elle s’est laissée faire. Il l’a embrassé et elle s’est laissé faire. Il a senti qu’elle commençait à mouiller, il a écarté son string, il l’a doigté pendant qu’il l’embrassait et elle s’est laissé faire. Il a approché la bite de son visage, elle l’a caressé mais c’est tout. Alors en lui caressant la nuque, il a amené son gland sur sa bouche et lui a dit :
« Allez, suce moi ! J’en peux plus. »
Et elle l’a sucé. Et pendant qu’elle le suçait, il a recommencé à la doigter. Et à partir de là, tout s’est enchainé. Il n’a pas été violent, ni même irrespectueux. Il l’a juste prise sans ménagements. Et ça lui a plu. Plus de quarante-cinq minutes de pénétration, sans pause et dans toutes les positions. Mais elle n’a pas jouie.
Quand je les ai rejoints dans la chambre, ça sentait le sexe. Ils étaient tous les deux nus. Je ne savais pas trop où me mettre. Je suis allé l’embrasser et j’ai commencé à me déshabiller. Elle était rouge de gène mais aussi de ce qui venait de se passer. Elle a commencée à me sucer pendant qu’il la caressait. Mais je n’ai pas réussi à bander. Alors il l’a encore prise, cette fois devant moi. Au départ, elle faisait tout pour se retenir. Alors je suis allé l’encourager en l’embrassant. Elle ne pouvait plus garder les gémissements en elle et elle s’est complétement lâchée. Là pour le coup, j’ai bandé vraiment et je suis allé remplacer Arnaud. Mais je crois que je n’ai pas tenu plus de cinq minutes, et lui ne s’est pas fait prier pour continuer ce qu’il avait commencé. Et véritablement, je n’ai jamais entendue Julie gémir ou crier comme ce jour-là. Quand il a fini, bien longtemps après moi, il a suggéré qu’on pouvait manger un bout et remettre le couvert. Mais Julie m’a fait comprendre qu’il était temps qu’on se retrouve en tête à tête. Alors très poliment il est parti en rappelant que si on avait envie de le revoir durant le week-end, il était disponible. On ne l’a pas revu.
Elle m’a dit que c’était totalement différent de ce qu’elle vivait avec Thomas et de tout ce qu’elle avait vécue. Avec Thomas ça ressemblait à ce qu’on vivait ensemble. Elle plaisantait avec lui, elle le séduisait, ils faisaient l’amour. D’après ses propres mots, avec Arnaud, pour la première fois elle avait eu la sensation de « se faire baiser ». Ca ne lui déplaisait pas mais ce n’est pas ce qu’elle préférait.
Lorsqu’elle a revue Thomas, en milieu de semaine, leur rendez-vous s’est mal passé. Ils ne sont pas allés chez lui. Et elle est rentrée en larmes. J’ai interrompu mon travail pour rentrer en catastrophe. Ce qui se passait est qu’elle avait l’impression de l’avoir trompé et ne pouvait pas faire comme si de rien n’était. Tous mes signaux d’alerte se sont mis au rouge. Il n’y a pas eu d’éclats de voix ni de disputes. Mais de longues et très désagréables discussions. Oui, elle avait des sentiments pour Thomas et des sentiments amoureux. Oui, elle était consciente que pour moi il était hors de question que cela se produise. Oui, elle savait qu’on avait convenu que Thomas devait être une aventure sans lendemain, un jeu entre nous, pour nous. Oui, elle admettait qu’elle n’était pas capable de jouer avec lui. Dès le lendemain, je lui ai demandé de poser un arrêt maladie. Nous avons coupés les téléphones et sommes partis cinq jours à l’étranger. Seuls. En tête à tête. Par moments, c’était tendu. Thomas lui manquait. Et l’instant d’après elle insistait sur le fait que leur relation devait cesser. Je lui ai proposé qu’elle dise à Thomas que j’étais au courant de tout, que ça ne me dérangeait pas, au contraire. Elle a refusé. Elle m’a affirmé qu’il le prendrait très mal et que ça ne fonctionnerait pas. Elle avait aussi peur qu’il répande le bruit partout. Même si ils ne travaillent pas ensemble ni dans la même boîte, ils ont des connaissances en commun. Avoir une réputation de femme adultérine n’est pas aussi difficile que de femme dont le mari est candauliste. Un cocu c’est rigolo, un cocu heureux ça fait peur.
Mais au-delà de toutes ces considérations, elle a eu une phrase magnifique :
« Depuis le début tu me préviens de ce risque. Depuis le début je suis d’accord avec toi que ça ne doit pas arriver. Et pourtant ça arrive. Il est hors de question que j’ai deux relations d’amour. Je n’aime qu’un seul homme. Je n’aime que toi. Et rien ne peut changer ça. »
J’étais heureux et amer à la fois. Cette situation la mettait très mal. Elle avait été heureuse de son aventure avec Thomas. Elle avait appréciée chaque instant. Pourtant, elle se retrouvait au plus bas par ma faute, puisque je l’ai poussée vers ce jeu dangereux.
Les deux semaines qui ont suivies, j’ai laissé mon travail de côté, réglant uniquement ce que je pouvais faire sans me déplacer. J’assistais à la séparation amoureuse de ma femme. Et pratiquement chaque soir je la récupérais en larmes puisque Thomas ne comprenait pas les raisons de la rupture.
Lui qui prétendait ne pas être là pour « briser des couples » était soudain devenu amnésique. Leur relation était la preuve qu’elle n’était plus heureuse avec moi mais qu’elle avait trop peur de se lancer dans l’inconnu. Pourtant elle perdait son temps et il n’allait pas la laisser gâcher sa vie. Il l’aimait trop pour ça. Il allait n’allait pas la lâcher. Elle ne devait pas culpabiliser mais au contraire faire face à la réalité, emménager avec lui, construire sa vie avec lui.
Elle avait beau lui répéter qu’il se trompait, que si elle avait un choix à faire il était fait depuis longtemps et ce n’était pas lui son choix. Il n’entendait rien. Alors à ma demande, elle a commencé à refuser les rendez-vous explications avec lui, puis à ne plus répondre à ses textos ou appels. Mais il était devenu méchant le Thomas. Il n’hésitait plus à appeler à deux heures du matin alors qu’il savait que j’étais là. Il voulait que je sache. Il voulait que je m’énerve contre elle. Puis sont venues les insultes (« tu n’es qu’une salope, une sale trainée, tu aimais la sucer ma bite, sale pute » et j’en passe) et les menaces (« tu va voir la réputation que je vais te faire, tout le monde saura la chienne que tu es »).
Bref, j’ai beau me considérer comme plutôt civilisé, assez cultivé, incroyablement calme, il n’en est pas moins que j’ai grandi et que je travaille dans un milieu d’hommes. Un milieu où les codes de la rue ont la peau tenace. Dans mon éducation, lorsque quelqu’un insulte ou menace ceux qui me sont chers, en particulier celle que j’aime par-dessus tout, il est hors de question de rester les bras croisés. Julie le sait et elle ne s’est pas opposée à ce que je rende visite à Thomas. Je l’ai attendu en bas de chez lui. Notre discussion a durée cinq minutes et deux coups de poings. Depuis, plus un seul message ni un seul appel.
Bien entendu, inutile de préciser qu’en ce moment, il n’est pas questions d’expériences nouvelles pour nous. Nous en avons tout de même discuté, et elle est d’accord que si ça doit se reproduire, il faut plus d’Arnaud et plus du tout de Thomas.
Voilà pourquoi j’ai préféré romancer cette histoire. C’est la meilleure façon que j’ai trouvée de lui montrer la façon dont je voyais le candaulisme. Une histoire qui reprend une multitude de détails que j’ai entendus de sa bouche. Mais une histoire enjolivée dans laquelle elle et moi avons pris des précautions pour ne jamais se retrouver dans ce que nous avons connus. Complicité, séduction, plaisir, telles sont les choses que je recherche dans le candaulisme. Certainement pas à me retrouver à gérer un maniaco-dépressif impuissant, incapable d’accepter une rupture alors qu’il vit une aventure avec une femme en couple.
Du coup, j'ai bien envie d'écrire une autre histoire fictive. Son anniversaire approche et je sais exactement de quelle façon j'ai envie de le lui fêter.
