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Nous comptons sur votre participation enthousiaste pour échanger de manière constructive sur cette pratique singulière qu'est le candaulisme. Qu'il s'agisse de témoignages personnels, de questions sur les techniques à adopter, les limites à respecter, les plaisirs à explorer ou encore les éventuelles difficultés à surmonter, toute contribution permettra d'enrichir notre réflexion commune sur ce sujet passionnant.

Que vous soyez candauliste occasionnel, candauliste convaincu ou simple curieux, votre avis nous intéresse. Racontez-nous comment vous en êtes arrivé à vouloir partager l'intimité de votre partenaire, ce que vous en retirez comme satisfactions, les sentiments que cela éveille en vous. Interrogez-nous sur les aspects qui vous semblent obscurs ou problématiques. Ensemble, nous parviendrons à dissiper bien des malentendus au sujet de cette pratique et à en comprendre toutes les subtilités.

Le candaulisme est une facette de la sexualité humaine qui mérite d'être considérée sans préjugés ni tabous. C'est ce à quoi nous nous employons dans cette section, avec comme seul mot d'ordre la liberté d'expression et l'ouverture d'esprit. Alors, que les discussions les plus franches et les confidences les plus brûlantes commencent ! Nous sommes ici pour écouter, conseiller, rassurer et surtout partager notre goût pour le candaulisme.
#1176218
Bonjour à tous,
 
Voici ma petite histoire pour ceux que cela pourrait intéresser. C’est un peu long mais ça aide a comprendre mon long cheminement… jusqu’ici finalement. Les choses à faire mais aussi à ne pas faire… Elle s’est déroulée il y a quatre ans et depuis je ne suis plus avec la copine en question.
 
Sans vous refaire l’histoire de ma vie, nous nous sommes rencontrés avec Myriam à 19 ans, sur les bancs de la fac. C’est une fille très belle, grande et sportive (1m70, 60kg). Elle a fait de l’aviron plus jeune ce qui lui a donné de belles épaules, des courbes marquées, que surmonte un visage d’ange. Elle est réservée et timide, contrairement à moi, très sociable, un peu dominateur, sportif également, mais dans une version plus marathonien (1m78 pour 65 kg). Sa timidité se retrouvait au lit : elle avait eu une première expérience désastreuse et était extrêmement  passive. Je n’ai eu droit à ma première fellation et à ma première levrette qu’au cours de notre 3e année de couple, après un long travail de sape.
 
J’ai passé ces trois premières années à être extrêmement frustré et je me refugiais dans le sport pour échapper à son manque d’appétit sexuelle. Je suis ensuite passé à un certain état d’asexuation, où nous faisions l’amour de temps en temps, de manière très mécanique et molle. Ce n’était pas son truc a ce qu’elle me disais… Je compensais par une intense activité de masturbation (pornos), qui ont petit a petit transféré mon esprit vers une sexualité plus contemplative et cérébrale. Comme beaucoup d’entres nous probablement, c’est a partir de ce moment que j’ai commencé a développer des envies candaulistes. N’étant pas spécialement jaloux, l’idée qu’elle puisse être objet de désir et surtout se lâcher au lit avec un autre ne me gênais pas du tout, voire m’excitait carrément.
 
Un soir, dans une soirée étudiante, alors qu’elle était en voyage en angleterre, j’ai embrassé une fille. Je lui ai avoué, ce qui l’a profondément blessée. Elle m’a avoué avoir flirté en Angleterre avec un gars, mais qu’elle ne m’avait pas trompé par fidélité. Ce soir là, je lui ai avoué mes envies candaulistes, et dit qu’elle pouvait me tromper si l’occasion se représentait, mais que cela devait rester charnelle. Une phrase qui n’est pas tombée dans l’oreille d’une sourde…
 
Un an après cet épisode, Myriam a intégré une école d’ingénieur. Autant dire un guêpier tant le nombre de (jolies) filles est faible par rapport au nombre de garçons. Hasard terrible, la fille que j’avais embrassé en soirée s’est trouvée être dans la même promotion qu’elle, ce qui l’a beaucoup agacée. Les choses sont allées très vite ensuite : de soirée en soirée, le nombre de prétendants s’est accumulé, et Myriam avait de plus en plus confiance en elle. Bien que je restais ultra-dominant dans notre couple, je sentais qu’elle acceptais de moins en moins cet hiérarchie issue de notre passé. La deuxième (et dernière) année d’école a été celle où tout a basculé.
 
Lors d’une première soirée, elle avait fini par ne pas repousser un gars qui l’avait embrassé. Malheureusement, c’était un pur mort de faim, plutôt répugnant bien que pas hideux. Lorsqu’elle m’a avoué cet écart, je n’ai pas trouvé d’autres choses à lui répondre que « tu aurais pu trouvé un beau gosse au moins » et de lui rire au nez. Mon but profond était qu’elle recommence, qu’elle aille plus loin. Ça n’a pas manqué… mais à la base, ça devait resté de la baise et surtout transparent, car la fidélité se base principalement sur l’honnêteté pour moi.
 
Quelques mois plus tard, je remarquais qu’elle se faisait de plus en plus distante. Bien que nous ayons toujours été très indépendants l’un de l’autre, je sentais que quelque chose avait changé en elle. Dans notre quotidien huilé et monotone, je sentais que quelque chose se dérobait sous mes pieds, que son regard fuyait et qu’elle pensait à des choses que je ne pouvais partager. Elle a fini par m’avoué qu’elle flirtait de manière très dangereuse avec un certain Benoit rencontré au cours d’une compétition de volley (où il l’avait embrassé), et ce, depuis un mois. Elle devait réfléchir et faire un choix car elle ne savait plus où elle en était… (en réalité elle etait avec et couchait copieusement avec). Contrairement a ce que pense les plus tordus d’entres vous, dans ces moments, lorsque la personne que vous aimez vous trahi, le fantasme ne pèse que peu par rapport a votre attachement pour l’autre. Nous nous sommes séparés brièvement, le temps qu’elle réfléchisse.
 
Je m’en suis voulu de l’avoir poussé a me tromper, d’avoir jouer avec le feu et d’avoir mis si gravement mon couple en danger. Cela faisait 4 ans et demi que nous étions ensemble, et tout allait basculer pour une vulgaire histoire de cul. Heureusement, son choix fut rapide : elle repoussa Benoit, non sans mal, et notre quotidien devait reprendre sa marche. Malheureusement, les femmes qui se lancent dans une passion ardente font difficilement marche arrière. : Myriam était encore plus distante, préoccupée. Elle était littéralement hantée par le souvenir de ce gars. Elle consultait régulièrement  la page Facebook de Benoit (je scrutais ses historiques). Dans ce genre de situations, vous aurez beau changé, devenir l’homme parfait, rien ne détournera son esprit de cette passion dévorante. Un peu comme nous finalement avec le candaulisme…
 
C’est alors que j’eus l’idée de le contacter, après tout, comment un simple flirt avait il pu la changer à ce point ? Je lui envoya un mail d’excuse en lui disant que je n’avais au fond rien contre lui, mais que la situation ne me permettait pas de l’apprécier beaucoup. J’avais besoin de savoir, car j’étais persuadé que l’histoire raconté par Myriam n’était pas la même aux deux bouts de la chaine. Il me proposa qu’on se voit, le jour même. Chose que j’ai accepté immédiatement. J’ai appelé Myriam pour lui faire part de notre entrevue, et elle m’avoua qu’ils avaient couché ensemble.
 
Je me suis littéralement effondré au sol a ce moment. J’étais dans la rue et je ne pouvais plus tenir debout. Bien que j’ai toujours fantasmé ce moment, la trahison m’avais prise au cœur. Pas tant sur le coté sexuelle, mais davantage pour le mensonge, qui arrive au compte goutte, semaine après semaine. Dans ces moments, le fantasme et le sexe sont bien peu de chose face... J’étais terrassé, pas en larme, mais très en colère. Je la voyais aller dans sa prétendue « soirée » entre copines, alors qu’elle était dans le tram, excitée et mouillée à l’idée de découvrir une nouvelle bite. Elle, si timide, qui livrait à domicile son corps à ce garçon rencontré il y a peu. Au-delà du sexe, je crois que c’est l’idée qu’elle partage avec lui le sourire que l’on a lorsqu’on s’embrasse la première fois, les yeux plein de paillette, qui me blessait le plus…
 
Je ne tenais plus. Notre entrevue avec Benoit était prévu le soir, et je proposais à Myriam qu’on se voit avant. Je ne savais pas pourquoi, car au fond tout était dit. Mais j’avais besoin de la voir. Nous nous sommes retrouvés dans un parc. En petit mâle ridicule je frappais le sol de mes poings, me prenais la tête. Mon esprit entier était endolori. C’est à ce moment que s’est passée une réaction très bizarre en moi, mais finalement très compréhensible : mon cerveau avait le choix entre une douleur aigüe et l’acceptation de cette situation et de son coté excitant. Je finis par demander à Myriam tous les détails de leur première nuit : elle l’avait retrouvé chez lui et ils avaient couché plusieurs fois ensemble durant la nuit. C’était tout simplement inconcevable ; ma Myriam, avec qui je couchais 1 fois toute les deux semaines, mollement, sans qu’elle ne ressente grand-chose, soit disant car ce n’était pas son truc, fut l’espace d’une nuit la salope d’un autre. Plus sale encore (et dangereux), ils l’avaient fait sans capote. Ils avaient tellement envie l’un de l’autre que cette règle élémentaire en devenait un détail. Elle s’était donné à lui pleinement, le suçant allègrement, se faisant prendre dans toutes les positions alors qu’elle avait mis trois ans avec moi pour ne m’offrir que le dixième de ça. Il était monté comme un âne et elle avait pris beaucoup de plaisir. Elle avait confiance en elle, car elle n’était pas enfermée dans cette hiérarchie qui avait toujours été la notre. Montée sur lui, elle remuait ses hanches jusqu'à ce qu’il lui lâche tout dans sa petite chatte. Elle voulait assurer, le rendre dingue d’elle. De même qu’elle souhaitait se venger de moi, de ces années de frustration, de soumission… Je la regardais et je la trouvais belle. Je me sentais misérable, moi qui ne l’avais jamais fait jouir, qui remettais sur elle notre vie sexuelle morne. D’un seul coup, tout m’était apparu clair. Je n’étais pas doué au lit, mais en plus j’étais le seul le fautif. Je n’étais plus en colère, simplement déboussolé, mais terriblement excité…
 
L’air du RDV approchant, nous avons décidé d’y allé ensemble.
 
Aussi bizarre que cela peut paraître, nous avons pris un verre tous les trois : l’amant éconduit, le cocu et Myriam. Au premier contact avec Benoit, sans que nous ayons eu de mot a nous dire, la hiérarchie était claire : il était le mâle dominant. Il mesurait plus d’1m90, blond, 90 kg de muscle, ancien judoka. Il avait 26 ans, deux de plus que nous. Sans m’écraser, j’eus immédiatement beaucoup de sympathie pour lui. Ils allaient parfaitement ensemble avec Myriam : grands, blond, carrés. Leur ressemblance était frappante et je m’en voulais presque de « posséder » Myriam. J’aurais voulu la lui offrir. Nous avons vidé notre sacs et c’est surtout Myriam qui a ramassé : elle avait menti aux deux, disant à Benoit qu’elle allait me quitter, assurant à moi qu’il ne s’était rien passé entre eux. Benoit lui en voulait visiblement. A la fois d’avoir été mené en bateau mais également parce qu’elle avait finalement préféré rester avec moi, cocu ô combien moins dominant. D’un autre coté, il était encore très épris et avait terriblement envie d’elle. L’idée qu’il puisse vouloir se venger d’elle, la posséder à nouveau et la malmener me donnait une érection terrible. Il était comme un taureau en rut, derrière une barrière, avec une femelle sous le nez que garde un petit chien de berger. Nous nous sommes quittés ainsi: on en voulait à Myriam mais on s’appréciait beaucoup avec Benoit. Surtout, il voulait aller de l’avant et passé à autre chose.
 
Cette entrevue m’a fait beaucoup de bien : j’en voulais a Myriam mais au fond cette histoire n’était qu’un égarement de sa part, une erreur de jeunesse comme cela peut arrivé. Après tout son choix avait été clair, elle ne m’avait pas quitter pour un autre. La situation était toutefois sous optimale : Myriam était manifestement encore sous l’emprise de Benoit, et réciproquement. Tout dépendait de moi. Chassé le naturel, il revient au galop. J’en revenais a jouer dangereusement avec le feu au nom de mes fantasmes. Benoit avait les caractéristiques physiques idéales du cocufieur  mais Myriam était dangereusement attirée par lui. Je pouvais me jeter moi-même dans la gueule du loup. Cela ne faisait qu’un petit mois qu’elle l’avait éconduit et ce temps avait augmenté leur attirance. Malgré cela, comme la plupart de gens sur ce forum, le candaulisme est un fantasme obnubilant et j’allais y cédé.
 
J’étais décidé à monter un plan à trois. Je n’avais pas d’idée précise sur la forme que cela prendrait mais j’en avais follement envie, ne serait que pour sortir du train-train quotidien. Malgré les risques que présentait l’affaire, je voulais aller jusqu’au bout. Je me découvrais des envies masochistes, souhaitant me punir de mes années remontrance envers elle, voulant qu’elle reprenne confiance en elle. Ce fut un exercice de communication en apparence difficile. Myriam ne pouvait pas dire qu’elle avait envie de retrouver Benoit, ce pouvait être un test, et puis, socialement c’est ce qu’on attend d’elle. Benoit, voulait sortir tête haute, faisait mine de vouloir passé à autre chose. Mais personne ne fermait la porte à rien, restant évasifs. Il a suffi de dire a chacun d’eux que l’autre était partant pour relancer l’affaire. On avait convenu de se retrouver chez Benoit, le sur-lendemain soir.
 
Nous nous sommes préparés à partir vers 20h, en vélo. L’atmosphère entre nous était bizarre, nous échangions peu de paroles mais beaucoup de regard. Nous avions le cœur qui battait très fort, à la manière de ceux qui trompent leur conjoint, mis à part que nous « trompions » cette fois notre couple. Myriam se voulait rassurante : quoiqu’il puisse arriver, j’étais le seul avec qui elle finirait. Je me raccrochais a ces paroles, a elle, comme un enfant qui a peur de perdre la main de sa mère. Jamais je ne l’ai autant aimé qu’à ce moment. A mesure que nous roulions, je savais que nous nous dirigions vers quelque chose dont nous ne sortirions pas indemnes. Nous aurions pu faire demi tour mais nous en avions tous les deux trop envie.
 
Benoit nous accueillit chez lui, dans un petit appartement 2 pièces, tout en bazar. Un vrai guêpier à gonzesses pour le célibataire endurcit qu’il est. Nous étions tous un peu gênés, empruntés, ne sachant comment nous comporter. La situation était encore plus bizarre que notre première rencontre à trois car nous ne savions absolument pas comment cela allait se terminer. L’idée que ce fut ici que Myriam m’avait trompé m’excitait follement. De même que sans doute, elle et Benoit étaient excités à l’idée de se retrouver ici. Finalement, nous nous sommes assis autour d’une bière et la soirée a démarré normalement, chacun parlant de tout et de rien assis sur son canapé. Je me tenais volontairement à l’écart de Myriam. Après tout, je voulais construire quelque chose à trois et il fallait que Benoit trouve sa place. Lorsqu’il fut tard, vint ensuite le  moment de parler du vif du sujet. Benoit se demandait ce que cela pouvait nous apporter, ces histoires de « trouple », de couple à trois. Il avait peur de s’attacher, de souffrir, en ne sachant pas comment cela se terminerait. Au fond, personne ne savait vraiment comment cela finirait, mais nous avions tous très envie de le vivre. Il fallait simplement fixer les règles, pas de comparaison, pas de trucs en douce, transparence et respect de tous… Comme pour avoir mon adhésion totale, les deux tourtereaux n’avaient de cesse d’acquiescer.
 
Il était très tard, nous travaillions le lendemain. Nous devions rentrés mais Benoit nous proposa de rester dormir, ce que nous acceptâmes. A ce moment, je me trouva très bête, ne sachant pas quelle devait être ma place. Mais d’un autre coté, de manière très naturelle, il apparaissait normal, voire quasiment naturelle que Myriam dorme avec Benoit, seul mâle dominant. Il me donna un petit matelas et une couverture et j’allais dans le salon pendant qu’ils s’installaient dans la chambre. Myriam me regardait, cherchait l’approbation dans mes yeux. Elle en avait très envie. Je la rassurais, je lui souriais, bien qu’au fond de moi, j’étais terriblement apeuré. La porte se referma, mon cœur se serra comme jamais. J’étais allongé, presqu’a même le sol. Ma copine était là, derrière cette porte, avec un étalon, dans un grand lit, pendant que moi, insignifiant, je sentais le sol froid me remonter dans le dos. Les minutes me parurent très longues. Je fixais les murs de la pièce comme pour me raccrocher à quelque chose, en me disant combien la situation était irréelle. J’avais livré ma copine a son amant. Il fallait ne pas penser à la société, aux regards des autres, au « qu’en dira-t-on ». Au fond, cette situation, je l’avais cherché et toujours voulu. Je devais assumer car tout avait été monté par moi. J’en avais frisson dans le ventre, il m’était impossible de dormir. Je remuais dans mon matelas, peut être dans l’espoir de me signaler à eux, qu’elle vienne me réconforter, me rassurer, me dire que j’existais encore pour elle. Je fixais la porte en espérant qu’elle s’ouvre.
 
Les minutes passèrent… Je fixais la fenêtre et le lampadaire dehors lorsque j’entendis soudain un bruit de succion.. elle était en train de le sucer !! là, à quelques mètres de moi. Tout se précipitait, devenait encore plus irréel. J’eus une érection terrible. Je me masturbais, lentement, pour profiter pleinement de l’instant. J’étais misérable, insignifiant, allongé là, dans le froid à me caresser pendant que ma copine avait un énorme engin dans la bouche. J’étais humilié et pitoyable mais cela ne faisait qu’accroitre d’autant mon excitation, moi qui d’ordinaire est un compétiteur, un gagnant, sur le plan sportif et professionnel. Malgré mes efforts, je me vidas lamentablement sur mon ventre pendant que se poursuivait, de l’autre coté, le râle rauque de Myriam et le grincement du lit. Je pouvais tout entendre, mais vidé, cela devenait pour moi comme un fond sonore. Je ne pensais plus à rien. Il fallait « lâcher prise »  comme disent les psychologues, ne pas penser à la suite, aux autres, ni même à soi. J’étais heureux, au fond, car je vivais quelque chose d’unique, comme un pied de nez à mon éducation, a la société, à ce qu’on attend de moi…
 
Plus tard, je ne sais plus quand, la porte s’ouvrit lentement. Myriam venait pour me rassurer, comme un enfant qui pleure dans la chambre d’a coté. Elle avait le regard très doux et me souriait. Elle me caressa les cheveux et me demanda si ça allait. J’étais fou d’elle… heureux  d’exister encore pour elle dans ce tourment d’événements. Elle s’allongea à coté de moi pour que je la prenne dans mes bras. Son corps tout entier sentait la sueur, la sienne et celle de Benoit. Elle était magnifique. Elle avait les cheveux emmêlés et sa bouche sentait le sexe. Je l’embrassa langoureusement, de nouveau excité à l’idée qu’elle venait d’être souillée. Je la caressais, j’avais envie d’elle. De culpabilité et bien qu’elle n’en avait pas envie, elle se laissa faire, par charité. Elle se positionna sur moi, mécaniquement, pour que je la pénètre. Son vagin était élargie par les coups qu’elle venait de recevoir. Ses cuisses étaient rouges d’irritation. Je ne sentais rien, au milieu de ces muscles dilatées et du restant de sperme de Benoit. Elle était encore pleine, chaude et moite. Mais j’étais trop excité et cela suffit largement à ce que j’éjacule rapidement. Je me vidais en elle. Elle me regardait, d’un regard doux et protecteur, comme celui d’une mère pour son enfant. Elle était tout puissante. Elle n’avait pas ressenti grand-chose mais était  heureuse pour moi. Elle se leva ensuite pour regagner la chambre. Elle portait une nuisette noire, moulante. De ma position, je pouvais apercevoir sa culotte blanche et la trainée se sperme qui souillait son entrejambe. « Il faudra que je la change demain, me dit-elle. Elle a bien ramasse ce soir… ». Ce qui relança instantanément mon excitation.
 
J’entendis rapidement recommencer le même remue-ménage dans la chambre. Moi qui pensait qu’elle avait déjà eu son saoul la première fois, raison pour laquelle elle n’était pas excitée avec moi, je m’étais encore une fois trompé. Les coups de rein furent vifs, puissants. Le lit n’en finissait plus de grincer, de bouger. Ses râles de plaisir étaient réelles et  langoureux, malgré ses tentatives de les étouffer. Le contraste était totale avec le silence et la brièveté de mon échange. Je me masturbais. De nouveaux, j’éjaculas rapidement, de manière frénétique et douloureuse car mon sexe ne suivait pas la cadence. Lorsque le calme revint, j’étais apaisé, épuisé. Je m’endormis.
 
Le lendemain matin, au lever, nous avons échangé très peu de parole. Benoit semblait tirer la tête et Myriam était ailleurs. Nous n’avons pas déjeuné et nous sommes tous partis travailler. Nous avons accompagné Benoit au métro (nous étions en vélo). Au moment des au revoir, ils me regardèrent, ne sachant quoi faire. Quelle ironie ! ils venaient de baiser toute la nuit ensemble, sans rien demander à personne, et ils avaient maintenant besoin de moi pour se faire le bisou d’au-revoir.
 
Désolé c’est long… Je rédige la suite plus tard…
#1176291
Très beau récit, tellement criant de vérité, j'ai presque vécu la même histoire, et la fin fut un enfer.... Non seulement pour moi, mais aussi pour tous ceux qui nous entouraient... Je la raconterai peut être un jour....et il ne faut surtout pas croire que ça arrive qu'aux autres, ce que je pensais.
#1176373
toujours bon à lire ces récits, dans lesquels on fait face à une réalité qui diffère de ce que l'on attends.. intéressé par la suite..
#1176568
Pfouuuh !...quelle histoire ! Bien, très bien racontée, avec un suspense d'enfer, et une analyse introspective très fine, qui montre bien toutes les contradictions que révèle en nous la complexité d'une telle situation...

La suite sera sans aucun doute intéressante...

Merci :)
#1176644
 
Suite et fin (plus court je vous rassure)…
 
Sur le trajet retour, à travers le bois de Boulogne, j’admirais le soleil et le calme de ce mois d’août. Nous étions pensifs avec Myriam, mais heureux. Nous échangions des regards très doux. Il y aurait un avant et un après cette nuit. Nous en étions convaincu et c’est arrivé. A un feu, elle me déclara, comme pour me rassurer encore : « Tu sais, quoiqu’il se passe, quoiqu’il puisse arriver durant cette histoire, c’est avec toi que je finirai ». J’étais très touché. Je la regardais et j’avais avec moi mon compagnon de route. Je lui étais très attaché et reconnaissante. Surtout que  désormais, nous étions profondément seuls, tous les deux, tous les trois.
 
Le « trouple », version HHF, est très peu répandu et accepté socialement. Il n’y a pas de normes auxquelles se raccrocher. Comme disent les sociologues, d’ordinaire, les normes peuvent se substituer à la communication. Même les homosexuels ont fini par en développer. Nous étions tels des homosexuels, mais il y a plusieurs décennies. Isolés et cachés. Nous nous étions réveillés un peu sonnés d’avoir quittés le chemin de la normalité. Mais je me réveillais enfin moi-même, avec la vie telle que je la concevais. Nous devions communiquer surtout, entre nous, c’était la clef de tout. Je m’aperçu soudain combien nous ne devrions compter que sur nous dans cette aventure. Impossible d’en parler à nos amis, sauf peut être les plus proches (j’échangerai ensuite beaucoup avec une amie lesbienne). Cela me rapprochait encore un peu plus d’elle.
 
Seulement, nous n’étions désormais plus un simple couple. Il fallait que Benoit trouve sa place, au milieu de nous, alors que nous vivions ensemble depuis longtemps (4 ans et demi). Nous avons lancé une discussion facebook à trois, où chacun exprimait ses envies et son ressenti. Myriam avait peur de nous perdre tous les deux, de se retrouver au milieu d’une compétition entre mâles. La raison (moi) et la passion (Benoit) lui était offerts sur un plateau mais elle avait peur de ne pas arriver à gérer tout ça. Benoit ne savait pas où nous voulions en venir, surtout qu’il savait, Myriam lui avait dit, qu’elle me serait « fidèle » jusqu’au bout. Cela le rendait triste et l’énervait, mais il était trop heureux de pouvoir la posséder à nouveau. Il fut convenu que l’aventure se poursuivrait jusqu'à ce qu’il retrouve une copine . Après, comme il disait « je ne suis pas une pute ! ». De mon coté, j’étais heureux de vivre cet aventure, que Myriam reprenne confiance, que je sois remis à ma place. Mais j’avais également très peur d’être comparé, jugé. Benoit était grand, bien monté, plus doux, plus à l’écoute, il avait plus d’expérience avec les femmes et avait pour lui la nouveauté. Le fonctionnement du couple s’en trouvait modifier : comment avoir des disputes et faire en sorte que Myriam ne se « rabatte » pas sur Benoit dans ces moments ? il fallait pour cela absolument que je noue avec lui une relation de confiance et de respect. Que nous ne soyons pas un « double-couple », où Myriam aurait deux copains et seulement cela, mais qu’il y ait une connexion forte entre lui et moi. Malheureusement, cela n’a pas été possible.
 
Les jours qui ont suivi, ma sexualité avec Myriam s’est trouvée décuplée. Elle était en manque de Benoit et compensait comme elle pouvait avec moi. Les rôles étaient désormais inversés, j’étais son élève, passif. Elle était devenue la reine de la fellation. Elle me chevauchait, remuait ses hanches comme elle le faisait avec lui, toute humide. J’étais fou excité de la posséder, elle, convoitée par deux hommes, dont un pur étalon. Je la redécouvrais. Je lâchais enfin prise durant nos rapports, n’ayant plus à me retenir pour dure le peu de plaisir que je lui apportais. Après tout, elle avait Benoit pour cela.

Le week-end approchait. Benoit était en déplacement et rentrait le samedi soir. Il fut donc convenu que les deux tourtereaux se retrouvent le dimanche et qu’ils passent la nuit ensemble. Il fallait qu’ils aient du temps pour construire leur truc à eux, indépendamment de moi. Myriam cherchait mon approbation, tel un maquereau, ce qui m’était désagréable. Je m’inventai un planning chargé pour la déculpabiliser et elle fut ravie de la chose. Elle partit donc après le déjeuner, prenant soin de prendre une culotte de rechange et de s’épiler complètement (ce qu’elle ne fait jamais). Je me retrouvai d’un seul coup très seul au milieu de notre appartement, cherchant à m’occuper l’esprit. Par chance mon amie lesbienne m’invita à boire un coup et la journée passa rapidement. La nuit, au moment de dormir, le lit m’apparut très grand. Je rentrais véritablement dans une nouvelle vie, avec des automatismes et un rythme à réinventer. L’idée qu’à ce moment précis elle soit avec lui, dans cet appartement que je connais désormais, m’excitait beaucoup. Je m’imaginais de nouveau derrière cette porte, à profiter des quelques miettes qu’ils voulaient bien me laisser. Je me suis masturbé tout au long de la nuit et finis par trouver le sommeil.
 
Je la retrouvai le lendemain midi. J’étais tout heureux de la revoir, comme ces amoureux en début de relation. Elle apparut au loin, tout sourire, radieuse. Nous avions le cœur qui battait très fort. Je lui demandai de tout me raconter (sauf si elle ne le voulait pas), dans les moindres détails. Ils avaient passé la journée à baiser… Il l’avait littéralement ramonée, démontée. Sans presque lui demander son avis. Il lui faisait quelque part payer le mal qu’elle lui avait fait, mais également cette situation, « obligé » de partager avec moi, misérable cocu consentant. Malgré cela, elle a beaucoup aimé, adoré même. Aimer être sa pute, son objet, être puni par lui pour le mal qu’elle nous avait fait. Il lui avait pris la tête, la forçant à le sucer jusqu’aux testicules, suffocant presque sous la taille de l’engin. Il lui dictait les positions, lui disant d’écarter son cul (chose inconcevable la connaissant), la prenait violemment, sans ménagement et la remplissait abondamment. Les choses se faisaient malgré tout non sans tendresse, car ils étaient épris l’un de l’autre. Elle avait l’impression de l’aimer. Mais il avait l’air de souffrir de la situation, de l’absence de perspectives, de la réduction de sa personne à une simple bite. Il chercha de nouveau à la faire parler de moi, en mal (il est assez manipulateur)., ce qu’elle refusa. Il n’insista pas.
 
La tournure des événements était bizarre. D’un coté, j’étais content de voir que finalement, nous finissions par apporter des choses très différentes à Myriam. Moi la tendresse, l’amour, le quotidien, lui, la fougue, la passion et la confiance. Nous devenions complémentaires pour elle, ce qui lui évitait de nous comparer. D’un autre, nous devions vers un « double couple » plus qu’autre chose. Benoît était possessif et, en mâle dominant, supportait de moins en moins ma présence.
 
Notre histoire prit fin brutalement un soir où nous devions aller au cinéma tous les trois. Au restaurant, nous avions bu et Benoit se montrait de plus en plus agressif à mon égard, se demandant si j’avais un « honneur », de la « fierté » et tout le blabla machiste habituel. Myriam assistait ébahie à ses attaques, déçue par son attitude. Il essaya bien de lui rappeler ses griefs envers moi, mais à ce moment, elle eut un profond instinct de protection envers moi. Benoit était vert de rage, mais il essaya de rattraper le coup. Il masquait difficilement qu’il avait fait tout cela pour tenter de la récupérer, acquiesçant toutes nos requêtes, se voulant rassurant et doux. Tout était dit, il fallait en finir, bien que nous étions deux dans le « trouple » à ne pas vouloir cela.
 
 
La vie a repris son cours normal ensuite. Nous nous sommes séparés 6 mois après. Malgré nos efforts, elle n’arrivait pas à échapper à son emprise corporelle et psychique. Il la hantait, bien qu’elle connaissait ses défauts. Elle m’a annoncé cela brutalement, un soir de décembre. Je me sentais trahi à nouveau, mais décidé à passer à autre chose. Ça a été le moment le plus dur de ma vie. Je me suis recasé le mois suivant, ironie du sort, avec une de ses amies. Elle est repartie avec Benoit. Ils ont tenu 1 mois, puis elle l’a quitté. Elle était dévastée, au bord de la dépression, elle s’en voulait d’avoir tout gâché pour si peu. Elle m’a supplié de me remettre avec elle, ce qui était également très dur pour moi. Mais j’étais désormais avec une autre fille et je m’étais promis de lui être fidèle.
 
Aujourd’hui encore, près de 4 ans après, nous ne nous sommes pas vraiment remis de tout ça.  Nous n’avons pris la mesure de notre profond attachement qu’à ce moment. Nous nous revoyions souvent et sommes rester très proches, avec parfois un sentiment de gâchis. Elle a retrouvé un copain et nous avons fini par regagner le rang. Nous n’avons jamais recédé. Je n’ai jamais regretté d’avoir vécu ce que nous avons vécu. Si c’était a refaire, je le referais. Au fond, ma plus grande erreur a été de croire que cela pouvait marcher avec un cocufieur qui éprouve des sentiments pour Myriam. Mais cela m’a surtout aidé à surmonter la tromperie. Notre perte était écrite de toute manière, dès l’instant où elle avait décidé de partir. Nous étions jeunes et naïfs, inconscients de la fragilité d’un couple, poursuivant nos fantasmes sans penser au mal qu’on peut se faire, à soi et à l’autre.
 
Je me marie le mois prochain avec son ancienne amie. Malgré ce qui s’est passé, j’ai accepté l’idée que mes pulsions candaulistes fassent partie de moi. J’en ai parlé à ma future épouse, réticente, mais pas fermée, pour le moment, et je me trouve actuellement dans la même situation que nombre d’entres vous ici (en recherche de cocufieur). Mais ça, ce sera l’objet d’un autre post…
#1177540
moulinex a écrit :....Il était comme un taureau en rut, derrière une barrière, avec une femelle sous le nez que garde un petit chien de berger......


merci pour vos superbes explications bien détaillées, c'est à la fois très excitant et très instructif. La seconde partie de votre récit montre bien qu'il faut être prêt à assumer toutes les conséquences du candaulisme.

En vous souhaitant plein de bonheur à vous et à la future mariée :P
#1177547
Merci pour vos messages! si cela peut servir à ceux qui veulent franchir le pas...

Pour ma part, c'est très difficile de reprendre une vie et une sexualité "normal" après avoir gouté un tant soit peu au candaulisme. De la même manière qu'une fille aura du mal à se détacher d'une passion naissante, il est très difficile de ne pas être hanter par ses pulsions candaulistes. On est la encore très seuls, car peu de gens les comprenne et les accepte. Surtout que leur frustrations conduit à les radicaliser vers une forme de masochisme.

Aujourd'hui encore, c'est l'une des principales sources de mal être dans mon couple alors que je suis avec une fille super, mais qui a tendance à se braquer quand je lui parle. Nous avons tout pour être heureux au sens des gens normaux et plan plan, mais ma poursuite du candaulisme peut tout gâcher tant je suis prêt à lui sacrifier de choses.

C'est un peu pessimiste mais je pense que nous sommes pas mal de ce cas. C'est un des revers de la médaille de ce délire si cérébral et envahissant...

Au plaisir de partager avec vous...
#1177550
Tu as tout à fait raison je trouve, analyse très fine... Du coup vient la question fatidique : dois-je sacrifier mon couple pour ma passion / pulsion, ou sacrifier mes fantasmes pour rester avec cette fille qui est super (mais le pourrais-je seulement, quel échappatoire trouver).

Moulinex, tu peux lire les MP ?
#1178077
Une belle écriture pour un très beau récit
qui met parfaitement l'accent sur la cérébralité du candaulisme
Tu as bien de la chance d'avoir assisté
À ces moments terribles et délicieux où la femme
que tu aimes s'abandonne complétement à son amant
lui donnant et recevant bien plus que tu n'aies jamais pu lui donner
Dommage que vous ne soyez plus ensemble
#1180419
Moulinex,

beaucoup de maturité dans ce texte.Si tu a 27 ans c'est saisissant ! Le français est maîtrisé ce qui permet une lecture agréable. C'est un très beau témoignage, autant sur la forme que sur le fond. MERCI :D

Sur le fond en particulier J'y reconnais le caractère très obsédant du fantasme candauliste... C'est un fantasme qui m'est tombé dessus très tardivement (à passé 40 ans, c'est dire !) et dont je ne parviens pas à m'affranchir.

Ma femme n'envisagerait jamais une relation avec un homme qu'elle ne connaîtrait pas ou qui la laisserait indifférente. S'il se révélait être un amant bien plus performant que son mari - et je ne crois pas que ce serait bien difficile, même si nous avons une sexualité satisfaisante, nous la devons toutefois à quelques artifices...- je redouterais par dessus tout qu'elle développe une passion viscérale envers lui. Rien ne serait plus terrible que de la voir me céder par complaisance avec la bienveillance qui tu décris avec beaucoup de talent lors de cette fameuse nuit, pour retourner, vibrante de désir dans les bras de l'autre !

Que, je suis heureux de ne pas avoir été hanté par ce fantasme si jeune !!!

Curieusement, mon épouse à toujours fantasmé sur le fait que je succombe à une autre femme (elle est donc candauliste également, ce qui est assez rare !)! Mais ce fantasme n'a aucune vocation à être matérialisé de son côté (du reste, je n'ai aucun désir d'aller voir ailleurs), et de mon côté, même si je n'arrive pas à renoncer définitivement à mon fantasme candauliste, je ne fais rien pour qu'il se concrétise. (même s'il nous est arrivé d'aller dans des sauna libertins ce qui est assez grisant).

Cela ne nous empêche pas, et c'est là où je voulais en venir, d'user et abuser des évocations, allusions ou carrément simulations, de ces situations lors de nos rapports. ça ne quitte pas notre lit conjugal et reste sans conséquence... Cela évite la frustration d'un enfermement dans nos rêves intimes alors que nous sommes censét être en communion totale, et participe à notre libido respective... après 20 ans de vie de couple, nous conservons ainsi une activité régulière, si ce n'est enviable, au moins épanouissante, même si elle reste sage (pour combien de temps ?)... Tu peux peut-être arriver à ce compromis dans ton couple avec patience et communication (clé reconnu par tous comme la seule autorisant sa réussite sur le long terme).

Bravo encore pour cette confession enrichissante, livrée avec sincérité et intelligence ! et encore merci !
#1180547
Mohican,

Je partage à tout points de vue ton analyse, je suis exactement dans les même cas que toi, mon fanstasme en reste un.
N'en est ce pas l'escence même !
A chacun de savoir ou son ses limites et les limites de son couple.
#1180662
Mohican,
 
Merci pour ton message. En fait, je ne crois pas qu’il y ait de période idéale pour « tomber » dans le candaulisme. Ce sont les aléas de la vie (enfance, premières relations…) qui nous y conduise. Dans mon cas, je pense que j’étais à la base attiré par l’échangisme et la sexualité de groupe. Ce n’est que lorsque j’ai été confronté à l’infidélité de Myriam que je me suis découvert des penchants candaulistes, voire un peu masochistes. Comme je le disais dans mon récit, j’ai vraiment eu l’impression à un moment que mon cerveau me laisse le choix entre refuser l’infidélité, au nom de valeur gravées socialement, et donc souffrir, ou de l’accepter, avec ce que je lui trouve d’excitant, et de vivre l’excitation de quelque chose de nouveau. Après, je suis d’accord que la configuration n’était pas idéal, qu’il est plus simple de passer à l’acte lorsqu’on a un couple solide et de longue durée, après une réflexion murement réfléchie.
 
Simplement, et c’est sans doute le défaut des gens de mon âge, j’ai l’impression qu’il me faut réaliser mes fantasmes assez tôt, avant d’avoir des enfants et d’être complément bloqué. J’ai peur de regretté plus tard le fait de ne pas avoir vécu ce à quoi j’aspirais. Surtout, j’ai l’impression que les femmes bloquent  énormément sur le coté « social » de la chose. Elles se voient, s’imaginent, telles que la société les regarderaient. Alors avec des enfants en plus, n’en parlons pas…
 
Ma copine actuelle par exemple (épouse dans 2 semaines !) est de nature assez chaude et perverse. Cependant, elle a reçu une éducation religieuse assez stricte et elle « ne se voit » vraiment pas passer à l’acte. Elle a des penchants SM qu’elle refoule car elle ne les accepte pas comme déviant du schéma préétabli. Nous arrivons bien a fantasmer à deux dans le lit sur des scénarios assez hard (viol, tournante, amant etc…) mais il est hors de question pour elle de passer à l’acte. Plus soft, elle travaille dans un milieu très masculin où elle passe son temps a se faire draguer. Il lui arrive de se masturber (même avec moi) en pensant à eux. Mais lorsque je l’incite à se lancer, le refus est catégorique et nous nous engueulons violemment. Il ne s’agit pas de la peur que je la quitte ou que je l’aime moins qui la retiens, mais vraiment l’image que cela lui renverrai d’elle… C’est quand même malheureux d’être formatée à ce point…
 
J’espère pouvoir un jour monter un scénario de drague car elle ne ferme pas complètement la porte. Mais j’ai l’impression que tout ça prend beaucoup de temps et requiert des qualités de communication que je n’ai pas…
#1181279
Moulinex,

Tu es intelligent et tu ne manques pas de perspicacité, il n'y a aucune raison pour que tu ne sois pas en mesure d'établir une communication efficace et constructive avec ta future épouse. Et si tu acceptes un seul conseil en forme d'imprécations : "oblige-toi", c'est tellement important !!! ;)

Une observation par ailleurs. L'image de soi est ce qui fait de nous ce que nous sommes. Il est nécessaire de s'aimer un peu soi-même, surtout s'il on entend être aimé. Point trop n'en faut bien entendu, sinon on sombre rapidement dans un narcissisme pathologique. Il suffit de feuilleter les pages de ce forum pour apprécier toutes les nuances de ce syndrome qui touche en particulier les femmes de candaulistes version "maso"... Très attirés par les humiliations, les maris contribuent à faire éclore chez leur épouse un ego vertigineux souvent dévastateur. La femme aime être adulée mais n'aime plus ou méprise l'individu qui lui voue ce culte puisqu'il n'aspire qu'à être dévalorisé (il y a sans doute une part d'autosuggestion). Dans le meilleur des cas il devient son meilleur pote, on son "compagnon" le plus fidèle à l'instar de son chien...! Le respect mutuel, à mon sens nécessaire à une relation de couple durable et équilibré, cède la place à un déséquilibre cultivé dans lequel la femme est toute puissante et ne maîtrise pas forcement ce pouvoir enivrant !

Ta "future" femme s'est construit par son histoire (éducation, influence religieuse...), et son système de valeur est un référent stable dans lequel elle se reconnaît. En la poussant à laisser s'exprimer certains aspects de sa personnalité que tu décris ("chaude, perverse" dont tu "bénéficies en outre dans votre intimité et c'est déjà bien !) tu prends le risque d'être sévèrement rejeté pour deux raisons. Même si cette "nouvelle" femme devient une "bombe sexuelle" insatiable, elle peut ne pas aimer cette version d'elle même, quand bien même elle en jouirait et t'en vouloir (plus ou moins consciemment)terriblement de l'avoir fait renoncer à des principes indéfectibles à ses yeux. Par ailleurs, tu risques de lui inspirer du mépris, un mépris qui pourrait grandir à mesure que cette femme, qui pour partie te sera inaccessible à l'instar de Myriam que tu ne reconnaissais pas dans les bras de son bellâtre, t'inspirera un amour sans limite (on ne désire jamais autant que ce qui nous est interdit). L'équilibre... toujours l'équilibre... même dans les sentiments.

J'ai des difficultés à formuler correctement ce que je veux te dire. Je vais illustrer avec mon propre couple. Au début de la découverte de mon fantasme, j'ai été très lourd avec mon épouse, la poussant à vivre autre chose (c'est à dire prendre un amant !). Sa réaction n'a pas été favorable. Elle avait des valeurs fortes auxquelles elles n'entendaient par renoncer au prétexte de vivre des émotions sexuelles sans précédent. Elle plaçait ce principe bien au dessus de tout ce qu'était susceptible de lui apporter un orgasme, si puissant puisse-t-il être !La contraindre s'était la perdre, qu'elle cède ou pas ! Après, j'ai révisé mes désirs pour les raisons décrites plus avant : je n'ai pas envie de devenir son partenaire de "corvée" sexuelle ! Maintenant, l'avenir nous dira ce qu'il adviendra de tout ça, nous n'avons renoncé définitivement à rien. En revanche avec l'âge, vient la patience.... c'est sans doute ce qui te fait défaut, de ton propre aveux ! :D

La vie à deux c'est, comme dit l'adage, "essayer de résoudre à deux des problèmes qu'on aurait jamais eu en restant seul" ! Même obsédant, un fantasme en reste un et se réalisera ou pas, l'histoire de ton couple le dira. Mais crois-tu constructif de te disputer à cause de ça avec ton épouse ? A toi de voir quelle place tu donne à ta sexualité dans ta vie de couple. Elle est certes fondamentale pour chacun d'entre nous ici, mais elle n'occupe finalement qu'un étroite partie de nos vies (pas de nos pensée j'en conviens volontiers !! :D ). En parler posément et ouvertement, connaître les replis secrets de ta femme après un "petit" nombre d'années en commun est déjà bien formidable... Je suis sans doute bien trop romantique (j'adore, au reste, les comédie romantiques américaine !!), mais il me semble que si la réussite de la sexualité du couple est fondamentale à sa solidité, elle s'installe dans la durée, sans chercher à brûler les étapes et dans le respect incontournable des aspirations de chacun..... Aime ta femme comme elle est pas comme tu voudrais qu'elle soit et avec le temps et beaucoup d'amour les deux images finiront par se superposer ! J'en suis intimement convaincu !

bien à toi ;)
#1181481
Merci Mohican pour ton message, il m'a fait beaucoup réfléchir,

Je suis complétement d'accord avec toi en ce qui concerne l'égo et l'image de soi. Il est parfois effrayant de voir les dérives auxquelles le candaulisme conduit lorsque cela sort du cadre simplement sexuel. Pour moi, le candaulisme c'est quelque chose que l'on fait avant tout à deux, un délire qui doit rester de l'ordre du jeu. On peut être Sado-Maso dans son lit et refuser que dans la vie de tous les jours l'autre nous batte, nous insulte. Il ne faut pas humilier par mépris de l'autre mais uniquement parce qu'on sait que l'autre y prend du plaisir.

Dans mon cas par exemple, je suis quelqu'un d'assez fier et compétiteur, qui a toujours eu une grosse pression de part mon éducation (au niveau scolaire, sportif, professionnel). Bien que dominateur au quotidien, le candaulisme a été un moyen de lâcher prise vis à vis de cela, de me sentir insignifiant alors que mon éducation me pousse au contraire. Cette contradiction est à la base même du plaisir candauliste pour moi. Pour autant, elle doit rester confinée à notre intimité, au sens où la vie quotidienne ne doit pas être en être affectée. Mais j'avoue que cela est difficile à mettre en oeuvre, surtout lorsque je lis les histoires sur ce forum (lorsqu'elles sont réelles).

Après, le profil de ton conjoint compte énormément. Myriam est très douce et ne prend aucun plaisir à dominer, à humilier. Lorsque nous étions à 3, elle se souciait énormément de ce que chacun de ses 2 hommes pouvait ressentir. Elle culpabilisait même par moment de la situation. La base de tout était qu'elle m'aimait et qu'elle avait besoin de moi. Le reste n'est qu'un jeu. Si elle ne te considère pas comme acquis, si elle à conscience qu'elle a besoin de toi dans la vie, les dérives que tu décris sont à mon avis évitables. c'est pour cela aussi qu'il y a plus de chance que ça marche vers 40 ans.

Avec ma copine actuelle, effectivement je ne m'y prends pas bien. Ce qui m'embête c'est de voir combien les carcans éducatifs et religieux sont forts. Malgré des envies enfouies, les gens sont capables de s'auto-castrer par une sorte de substitution entre eux et la "société". Je veux dire par là qu'ils seraient sur une ile déserte sans personne qu'ils parviendraient quand meme à recréer un regard social pour refouler leurs envies. Après tu as raison, c'est ce qui fait que les gens ont une identité et qu'ils se construisent. Néanmoins, si on en etait restés là, l'homosexualité serait toujours un crime et les gens comme nous finirait dans des asiles...

Enfin, après en avoir discuté avec elle, je me rends compte qu'elle n'a pas du tout le profil pour ce genre d’expérience. Elle se dirigerait typiquement vers les dérives que tu décris. De son propre aveux, cela ne peut que la conduire vers un "immense mépris" pour moi car elle a besoin d'admirer son conjoint. Ce ne serait pas une expérience à deux mais vraiment une relation indépendante de la notre, voire tournée contre moi. Dans ces conditions, il est clair que ça ne sert à rien de risquer son couple pour un fantasme, si cérébral soit il... Enfin, les choses peuvent évoluer.

Bonne journée a tous
#1184041
@moulinex, je crois que limiter le candaulisme à un échange de sueur voire de fluide corporel est un peu limité et montre une méconnaissance de la psyché féminine ( Et je ne dis pas ça parce je crois m'y connaitre, pas du tout ;) je suis très loin de maitriser le truc :( )

Croire que pour une femme, un échange ne peut être que physique est un leurre. Pour certaines d'entre elles, la dimension échange est très importante, voire indispensable ... Ce qui explique que certaines sont un peu inquiète de ce nouveau territoire qui s'offre à elle et qu'elle ne sont pas sûre de maîtriser (et qui peut en être sûr ...)
La peur d'être emportée par un maelström de sensations n'est pas anodine, à mon avis elle compte pour autant que le poids de la société. Je crois que, nous les hommes, nous sous estimons la puissance du désir chez une femme. Nous avons l'habitude de "penser" avec notre queue (enfin, si on peut appeler ça penser...) de nous laisser dominer par nos sensations, pour les femmes, qui sont d'habitude (et par obligation sociale) plus dans la maîtrise d'elle-même, cette découverte peut être perturbante.

Par contre bravo pour le reste de ta réflexion et cette mise en avant de la dépendance de la femme envers le mari et inversement. Une sorte "d'équilibre de la terreur"
#1184329
@moulinex
Je crois que toutes les femmes ont, quelque part, besoin d'admirer leur conjoint (et inversement) c'est lorsque ce cercle vertueux se brise que les problèmes peuvent commencer, mais ce n'est obligé, car l'homme étant très adaptable, de cette nouvelle donne peut jaillir un nouvel équilibre.

Encore merci à toi, moulinex, de m'avoir fait comprendre ce que j'avais sous les yeux (et que ma femme me répétait) ;)

Avec certaines femmes (la majorité ?) le candaulisme se conjugue avec des sentiments envers l'amant, je ne dis pas que la femme devient amoureuse (encore que) mais elle doit éprouver quelque chose envers l'homme à qui elle va s'offrir. Il y a plusieurs témoignages féminins qui vont dans ce sens, à nous de l'intégrer.
C'est comme ça, il faut vivre avec, même si nous, les hommes avons une visions plus utilitariste du sexe, elles le voient d'une autre manière.

Si l'expérience de moulinex a été un fiasco, c'est surtout de la faute de l'amant qui n'a pas su rester à sa place, le "mari" et le femme étant tout à fait près à continuer ... (enfin d'après ce que j'ai compris) Bref, un trio équilibré ce n'est pas facile à trouver et à maintenir ;)
#1505247
J’ai relu le récit de votre expérience malheureuse entre vous, Myriam et Benoit.
Tout d’abord, je vous félicite pour la qualité de votre récit, très vivant et poignant car on aimerait que la fin entre vous soit meilleure. Heureusement pour vous, vous repartez sur de bonnes bases.
La première chose qui est évidente, c’est que vous aimez jouer avec le feu, vous avez un comportement suicidaire pour votre couple. Pousser sa copine à coucher avec quelqu’un de "dominant", avec qui elle a déjà eu beaucoup de plaisir et s’est plus libérée, est de la folie pure, c’est la certitude pour se trouver sur la touche et que votre copine regrette de ne pas être avec lui quand elle fait l’amour avec vous. Enfin c’est le risque de vivre dans la souffrance permanente.
Si vous aviez envie d’expériences candaulistes, il fallait le faire avec un autre complice, mais c’était certainement plus difficile à obtenir de Myriam…
En tous cas, il ne fallait pas lors de la première rencontre vous réfugier comme un enfant dans la chambre d’à côté et surtout ne pas de fermer la porte, il fallait au moins assister de près, sinon participer.
Vous avez visiblement l’envie d’être rabaissé et je comprends votre nouvelle compagne de ne pas vouloir jouer dans ces conditions, c’est trop dangereux pour votre couple. Elle a aussi besoin de vous estimer pour avoir envie d’être avec vous, comment le faire quand vous ne vous estimez pas devant elle ?
Quand à la théorie du mâle dominant, il faut dire que les gens sont complexes. Il y a des gens qui prennent de suite l’ascendant, mais s’usent vite et quand on gratte un peu ne tiennent pas la route. D’autres qui ont l’air de rien au premier abord et qui se révèlent beaucoup plus forts à l’usage. Il y a aussi ceux qui sont toujours au dessus, d’autres toujours en dessous mais ce n’est pas la généralité.
C’est certainement ce qui est arrivé avec Myriam et Benoit, il a eu fière allure au début mais en vivant avec il a paru beaucoup moins flamboyant. Du coup elle vous a regretté.
Quand à parler de votre grande histoire d’amour gâchée…. je ne veux pas vous critiquer, mais j’ai des doutes sur vos grands sentiments vis-à-vis de Myriam. En effet, si cela avait été le cas, votre traumatisme sentimental aurait au moins duré un an et vous n’auriez pas été déjà engagé fortement dans une autre relation sérieuse si vite. Donc si Myriam revient à peine un mois après vous auriez été disponible, pas forcément prêt à reprendre car ne voulant plus souffrir avec elle, mais surement pas avec le prétexte qu’il y a un engagement avec une autre. A moins que ce soit une excuse de circonstance pas sérieuse en fait.
Surtout que ce mois se résume en à peu près seulement 15 jours où vous n’y croyez plus car c’est certain que les deux premières semaines, vous espériez qu’elle allait revenir si c’était si fort entre vous. Donc 15 jours pour guérir d’un grand chagrin d’amour, c’est une guérison éclair….
#1512131
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vous etes dans la sections Psycho veuillez faire attention à vos propos!!!!!!!!
Modifié en dernier par Anonymous le 25 janv. 2014, 19:26, modifié 1 fois. Raison : hors sujet

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