- 27 sept. 2012, 14:38
#1204865
Bien dit et bien écrit mais voilà la domination ou le sentiment de la domination
des autres hommes ou femmes ne mène nul part.
L'idéal ( on peut toujours rêver!), serait quand même que chacun s'accorde et commence déjà par se respecter
et ne veuille rien imposer à l'autre sans qu'il l'aie librement consenti!
Après comme l'on dit:
"Tout le reste est de la poésie"!.
JPh
EvaBovary a écrit :Bonjour Cassandra,
C'est un plaisir partagé d'échanger avec vous, et nos affinités de pensée paraissent tellement claires que d'aucuns imaginent une connivence voire une usurpation d'identité. Depuis la lecture de votre réponse à mon mail, j'ai parcouru vos posts, dont la plus part datent d'une année. J'y ai lu la même affirmation de notre singularité amoureuse, même si nos parcours apparaissent différents. Si j'ai goûté de nombreux amants (une bonne cinquantaine), le candaulisme de mon mari est beaucoup plus récent.
J'ai commencé par le faire assister à mes ébats, puis prendre plaisir à sucer mes amants. Plus récemment encore je l'ai, comme vous, enfermé dans une cage, mais celle-ci reste virtuelle. Il ne doit en aucune façon user de "mon bien", et doit me demander l'autorisation avant toute velléité de se toucher. Bien sûr, comme vous, je veille à cultiver sa frustration mais aussi sa délivrance par une traite régulière.
Mais nos affinités sont ailleurs, dans l'interprétation que nous faisons de notre façon d'épanouir notre vie amoureuse. Mon mari est dans sa vie publique, un homme de pouvoir, j'entends par là, qu'il fait naître autour de lui un phénomène de cour, d'hommes et de femmes, comme nombre de politiques de bon rang. Il éprouve, avec moi, une façon de compenser cette dominance dont je lui interdit d'user, en acceptant que je prenne totalement en main sa sexualité. Je suis devenue ainsi experte en cultivant sa jalousie, sa frustration, mais aussi ses gratifications dès que je le sors de ce gentil masochisme dans lequel je le maintiens et dans lequel il se complaît. Cette situation nous comble de jouissance, je suis libre de vivre une sexualité amoureuse très riche, et lui se trouve délivré de la tâche de cultiver son plaisir et sa jouissance amoureuse. Il me délègue en quelque sorte cette mission comme il délègue d'autres missions à ses obligés. En ces périodes de régression puritaniste, cela lui évite de prendre aucun risque en cette matière et il me reconnaît comme la meilleure experte en ce domaine.
Je vous concède que le machisme ordinaire se nourrit d'ignorance, et le phallus conquérant n'est pas le meilleur outil de compréhension empathique du monde. Je préfère pour ma part le domestiquer pour mon plus grand plaisir mais aussi de ces hommes qui découvrent que des femmes peuvent avoir mieux qu'eux-même une compréhension aigüe de leur désir profond.
Au plaisir toujours renouvelé de vous lire.
Eva
Bien dit et bien écrit mais voilà la domination ou le sentiment de la domination
des autres hommes ou femmes ne mène nul part.
L'idéal ( on peut toujours rêver!), serait quand même que chacun s'accorde et commence déjà par se respecter
et ne veuille rien imposer à l'autre sans qu'il l'aie librement consenti!
Après comme l'on dit:
"Tout le reste est de la poésie"!.
JPh