- 01 avr. 2015, 14:52
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La relation candauliste est basée spécifiquement sur le plaisir que prend la femme. Le mari tire son propre plaisir de l'observation du plaisir de sa femme. C'est donc bien le plaisir de la femme qui passe en premier, celui de son mari n'en est que la conséquence.
Dans une relation D/S, c'est autre chose. Ca peut contenir du candaulisme ou pas, mais lorsqu'il est présent, cet aspect candauliste est un peu secondaire. La satisfaction principale du couple réside dans le fait que la femme accepte de se soumettre aux exigences de son mari/maître. Si le mari l'offre à d'autres hommes comme une démonstration de l'appartenance de la femme à son maître, le fait qu'elle jouisse avec les hommes auxquels elle est offerte est très secondaire. Elle tire sa satisfaction avant tout de l'acceptation des ordres reçus, de sa démonstration de soumission.
On peut même pousser le raisonnement plus loin, et envisager que le maître estime que sa soumise NE DOIT PAS jouir avec les hommes auxquels elle est offerte. Elle est là pour être l'objet docile de son maître, elle a abdiqué toute volonté propre, ce qu'elle ressent ou éprouve est hors sujet. Son seul objectif doit être une obéissance totale, dont elle ne doit pas se laisser distraire par la recherche d'un plaisir physique personnel. C'est un jeu D/S dans lequel il n'y a plus du tout de candaulisme.
Mais même dans ce cas, le jeu n'a d'intérêt que s'il est librement consenti et que la femme ressent une vraie satisfaction en se soumettant ainsi. Sans quoi, ce ne serait que la sordide histoire d'une brute qui abuserait d'une victime pour satisfaire ses fantasmes pervers.
J'en reviens à ce que disais plus haut : selon moi, le vrai dominant n'impose rien par la contrainte ou la pression. C'est la force et la solidité de sa personnalité qui feront que la soumise viendra d'elle-même se placer sous son autorité. De même qu'on peut être vaincu par un adversaire plus fort mais refuser de se soumettre, on peut choisir de se soumettre au guide dominant que l'on reconnaît pour tel, librement et sans contrainte. Et d'autant plus qu'on sait que cette domination, si poussée qu'elle soit, sera exercée de façon bienveillante et épanouissante, et non pas de façon destructrice.
C'est ainsi que je vois les choses, sans prétendre détenir une quelconque vérité. A mes yeux, on peut être à la fois dominateur et candauliste, mais les deux ne sont pas forcément associés.