Je commence à analyser mon ressenti sur ma première expérience, tout en savourant les souvenirs qui me reviennent régulièrement ... agréables sensations.
Je vous le partage en l'état, ça peut sembler un peu rude à lire, j'espère que ça sera utile malgré tout.
(attention, tartine, ayez du temps devant vous pour lire)
1- PréparationIl s'agit de la période entre le moment où le rendez-vous est calé jusqu'au rendez-vous lui-même. Dans cette première expérience, cela n'aura duré que quelques jours, et encore ... il y a eu des incertitudes de dernière minute. Mais j'imagine que parfois, cela peut durer plusieurs semaines, ce qui doit changer le vécu de cette période.
Pour ma part, vivant une première expérience, j'oscillais entre trac et excitation. Par moment, je ne tenais pas en place d'impatience, puis le trac revenait avec sa foule de questions. Est-ce que je vais être capable de ... est-ce que je vais lui plaire ... est-ce que je vais apprécier ce qu'il va se passer ...
Le jour même, j'ai pris grand plaisir à ma préparation "physique" : choix de la tenue, soins du corps ... j'aime toujours me faire jolie, mais là, il y a un enjeu supplémentaire, et c'est très plaisant. J'ai partagé ces moments avec mon époux, en lui expliquant mes choix, lui demandant s'il pensait que cela convenait. Ce sont restés mes choix, mais approuvés par lui. Il connaissait le sens de chaque détail, pour qu'il en profite encore plus le moment venu.
Le temps du parcours fut délicat à gérer, j'étais de plus en plus tendue. Je précise que je suis une personne hyper-sensible et hyper-émotive. Mes réactions sont exacerbées dans tous les registres émotionnels : joie, tristesse, peur. Pour illustrer : quand j'ai le trac, je tremble de tout mon corps, je ne peux plus parler, c'est très déconcertant pour la personne en face de moi. Une joie intense me fait pleurer, déconcertant aussi. Si si, je vous assure.
J'ai pris soin de réguler ma respiration pour me détendre. Mon objectif était de ne pas perdre contact avec la réalité, pour vivre l'instant présent et surtout ne pas m'en extraire (ce qui aurait été ma réaction habituelle face à un évènement stressant).
J'allais à ce rendez-vous parce que je le voulais, que je voulais y prendre plaisir et donner du plaisir aux 2 protagonistes. Je me suis concentrée sur cette idée.
Puis vient le moment où on se retrouve devant la porte, et elle s'ouvre ...
2- Rendez-vousJe ne sais pas comment nommer cette période, du moment où on se dit bonjour jusqu'à ce qu'on se quitte, et tout ce qu'il se passe entre les deux.
Forcément, son déroulement est très lié à l'approche du candaulisme souhaité par le couple. Nous concernant, nous savions que nous voulions un partage dans la complicité. Nous ne sommes pas dans des rapports de domination, soumission ni cocufiage.
Je suis craintive, inquiète, timide ... autant dire qu'il faut y aller doucement avec moi si on ne veut pas me perdre en route. Mais il faut aussi savoir me pousser un peu pour que j'avance, me donner l'impulsion qui me manque.
En l'occurrence, j'ai commencé par trembler (discrètement) après les présentations d'usage. J'avais la très désagréable sensation d'être observée sous toutes les coutures, je ne savais plus où me mettre. L'ambiance s'est mis en place peu à peu, mon époux a été très actif dans ce registre, pour nous mettre tous à l'aise. N'empêche qu'il y a eu un moment où, en toute logique, il fallait que je me déshabille. C'était mon premier "objectif" : arriver à me déshabiller devant un homme (en dehors d'un contexte médical, je précise au cazou). Cela ne m'était jamais arrivé. Je sentais ce moment approcher, j'avais le cœur qui battait très très vite (personne ne s'en est aperçu, ouf), et je me suis dit : bon, ma grande (même si je suis petite), là, tu ne peux plus retourner en arrière, tu es venue là pour prendre plaisir, alors zou, tu m'enlèves cette robe. J'ai pris une grande respiration, et hop, je l'ai enlevé d'un coup, surprenant un peu les deux hommes je crois. J'ai assez vite enlevé la culotte aussi, qui m'a semblé d'un coup très incongrue. Je leur tournais le dos, pas toutes les épreuves d'un coup
Mais assez vite, je me suis détendue, mon époux est venu me caresser un peu, m'embrasser. Etape 1 validée.
La suite, c'était le contact physique. Objectif numéro 2 : être touchée par un autre homme que mon époux, jamais arrivé non plus.
Ce fut un moment magique. Mon époux a commencé à me caresser et X. s'est approché très doucement, j'ai senti un contact très léger sur ma peau (j'avais les yeux fermés à ce moment), c'était subtil, délicat, précautionneux. J'ai ressenti immédiatement une très grande sensualité, un plaisir immense, du fait de ces 4 mains sur mon corps, qui ne formaient qu'un tout. Les caresses et baisers se sont intensifiées, mon plaisir aussi. Très rapidement, je ne distinguais plus qui faisait quoi, tant l'harmonie était parfaite. Tous mes sens (sauf la vue) étaient sollicités, grands ouverts. Je ne me suis jamais sentie aussi détendue, je n'avais plus aucune appréhension, j'étais consciente de ce que je vivais. J'ai perdu la notion du temps, je ne sais pas combien de temps ont duré ces premiers contacts.
Puis, nous avons changé de position pour des caresses plus actives diront nous. Toujours cette synchronie parfaite, mais j'avais plus conscience de 2 personnes jouant du plaisir sur mon corps. Peu à peu, j'essayais de décoder les réactions de mon partenaire, pour comprendre plus distinctement ce qui lui faisait plaisir. Je connais mon époux par cœur, mais pas X. que je dois découvrir. J'étais debout, dos contre son torse, et je n'oublierai jamais ce moment où j'ai senti son sexe si dur contre mes reins à travers ses vêtements. Là, mes jambes ont tremblé, j'ai réalisé très très concrètement le sens du mot "désirable" qu'on m'associe assez régulièrement. Etape 3 validée : je lui plais, mais vraiment quoi.
J'étais dans une bulle de plaisir dont l'intensité montait peu à peu. Tous deux s'affairaient sur moi, de tous côtés, de multiples façons, je prenais tout, je me délectais de tout, analysant les sensations connues et celles nouvelles. Je me suis offerte sans limite, abandonnée, en pleine confiance. C'est une sensation unique. Je comprends que cela puisse être addictif.
Et puis y'a eu un moment où j'ai eu envie d'être pénétrée par X. C'est venu d'un coup. Je l'ai fait comprendre à mon époux, qui lui voulait qu'on s'en tienne là, pensant que j'avais traversé déjà beaucoup d'étapes. Mais moi je n'étais pas d'accord, donc j'ai exprimé mon souhait tout en demandant si c'était réciproque. Une fois tout le monde d'accord (moment bizarre quand même), il était temps de valider l'objectif 4 : être pénétrée par un autre homme que mon époux (jamais arrivé non plus). Ben ouais, je suis arrivée avec une certaine forme de virginité, et j'étais à peu près dans le même état que la première fois que j'ai fait l'amour avec mon époux (ok, avec un peu d'expérience en plus quand même). Etape 4 validée : mon sexe peut accueillir un autre homme et c'est agréable, enfin super bon quoi.
A partir de là, mon état s'est un peu modifié. Je n'étais plus sous la houlette de deux hommes, mais d'un seul. Mon époux participait, mais c'était plus discret, ou du moins, je me suis momentanément coupée de ce qui se passait en dehors de mon vagin. Et puis j'avais envie d'être plus active après avoir été chouchoutée par ces messieurs pendant un temps que je suis incapable d'évaluer. J'ai essayé d'accéder à mes désirs, notamment à travers différentes positions. J'ai tâtonné, le temps nous a manqué, les conditions matérielles n'étaient pas optimales, mais ça n'a aucune importance. J'ai mesuré tout ce qu'il me restait à découvrir de X., comment lui donner du plaisir, comment accorder nos violons, comment profiter du plaisir de mon époux, lui en donner. Tant de choses à apprendre, c'est hyper motivant !
La fin du rendez-vous était très douce, je n'étais plus gênée par grand chose, je me baladais toute nue, j'ai pris une douche, je me suis habillée en faisant un peu le spectacle à ces messieurs. J'étais juste bien, en harmonie avec moi-même, avec une sensation de planer au-dessus du sol.
Quand la porte s'est refermée derrière moi, je n'avais qu'une idée en tête : quand est-ce qu'on revient ?
3- AprèsIl y a les heures d'après d'abord. J'ai très rapidement eu besoin de parler avec mon époux, qu'on échange nos ressentis, nos découvertes, notre bonheur aussi.
Assez vite, j'ai aussi eu très envie de lui, un besoin de conclure ce moment en le retrouvant, après m'être donnée. Besoin de retrouver des sensations connues aussi après autant de nouveautés. Il a eu la même envie, pour les mêmes raisons, confortant que nous avions bien une vision commune.
J'étais heureuse, même si je ne réalisais pas encore ce qu'il venait de se passer.
Enfin il y a le jour d'après. Là, je réalise un peu plus, j'ai un sourire au lèvres presque en permanence, la tête ailleurs. J'analyse mon ressenti, je savoure mes souvenirs. Je mesure à quel point nous avons fait notre chemin ensemble avec mon époux, à quel point nous sommes en phase. On parle beaucoup depuis hier soir. On prépare la suite aussi. Parce que ce n'est qu'une première fois, et qu'il y en aura d'autres.
Vous n'en avez plus souvenir 
(private joke, désolé)
alors les parallèles peuvent bien se croiser.