- 23 sept. 2019, 17:43
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L ascension.
C est ce vendredi 17 aout 2018 que nous avons fait le grand saut.
J ai réservé quelques jours auparavant une chambre à l hotel, et le restaurant pour la soirée.
Ce jour là, nous terminons, mon mari et moi notre journée de travail un peu plus tôt, on se rejoint à l'hotel. On y entre souriants et détendus, en se disant que dans quelques heures on y reviendra à trois!
On prend possession de notre chambre, on prend nos marques et on se prepare.
J avais donné consignes aux deux hommes pour leur tenue, je ne voulais aucune déception en ce grand jour. Ils devaient pour une fois, s exécuter pour mon bon plaisir. Je voulais qu ils aient un tee shirt col V blanc, permettant de faire dépasser les poils du torse (j aime les poils!) , et un pantalon foncé. Rasés de près.
J apprecie d autant plus un cunni, lorsque la langue, les lèvres épousent en parfaite harmonie les miennes... et que les joues que j enserre lorsque le plaisir monte ne me griffent pas la fine peau de mes cuisses.
Moi, je joue ma vilaine d un point de vue vestimentaire.
Point de nouveauté et no access...
Je remets mon petit haut décolleté plongeant noir et mon pantalon moulant noir, mes nu pieds champagne : ca fait l affaire!
J ai d une certaine facon envie de faire comprendre mon mécontentement à notre acolyte.
Et se faire désirer est tellement jouissif...mettre des barrières dans le jeu.
Ca me donnait le sentiment de detenir un certain pouvoir là où je n en menais pas large.
Car dans mon petit cerveau, c était l'effusion. J avais le sentiment de sauter dans le vide tout en étant portée par un nuage à travers les mots rassurants de mon mari.
Le billot du boucher... avec un doux oreiller.
J'ai le sentiment d'etre une pucelle.
Et pourtant je n ai qu une hâte : vivre enfin ces choses et en meme temps, je n ai pas envie d y aller. J espère même au fond de moi que G. nous fasse faux bond...
Etrange de vivre ces sentiments opposés, d être autant tiraillée et écartelée émotionnellement.
J ai peur.
Toutes mes peurs ressurgissent démultipliées, elles cristallisent avec ce rencard... elles m empoisonnent!
J aimerais tant être détendue et sereine.
Je vois mon mari s affairer, il connait mes exigeances et il s applique en s y conformant. Il est beau, doux, il sent bon...
Franchement, il a de la gueule.
Putain, mais qu est ce qu il claque mon mec!
Un regard suffit entre nous, pas besoin de mots.
Il me plait, je lui plais, nous nous plaisons.
On range la chambre et nos affaires, on prepare nos brosses à dents pour quand on rentrera.
Pas de valise en vue, pas de fringues qui trainent.
On a apporté notre enceinte, la playlist speciale baise préparée durant nos vacances est prête.
La boite avec les capotes, deux tailles de dispo. Au détour de nos discussions sms avec G. , il nous avait dit de partir sur du XL... nous, les capotes ca fait plus de 20 ans qu on n a pas pratiqué, on ne sait plus trop depuis la capote à 1 franc!
On est prêts, y a plus qu à!
G. nous a confirmé qu il sera bien la. Ouf!
Et quelle angoisse !
C est que ca va bien se faire !??!
Nous partons nous rejoindre au restaurant.
J ai peur.
Peur de sa reaction, peur de mes réactions, peur du regard des autres.
Il est là, apprêté comme convenu (ou presque... pas rasé de près).
On doit ressembler à des amis qui se retrouvent pour passer un bon moment aux yeux des autres, mais s ils savaient...
Nous y voilà, tous trois assis autour de cette table. Je trône au centre avec les deux hommes de part et d autre de cette petite table carrée, qui elle-même est en plein milieu de la salle.
Mon mari me rassure, il me tient la main, me caresse la cuisse régulièrement : je pense que ca le rassure aussi.
Je transpire comme pas permis, j ai les mains moites, j ai chaud dans le dos, au niveau de la nuque... je me sens plutôt moyen.
On passe commande de notre repas.
G. prend des forces!
Gargantua!!
Tous deux, nous prenons comme à l accoutumée, sans plus. De quoi se nourrir sans être bedonnants.
Voilà nos plats, j ai les crocs.
Nous poursuivons tous trois notre discussion du boulot, de notre quotidien. J ai le souvenir de passer un moment agréable, comme entre copains.
Pas d approche particulière de G. , je vois bien qu il essaye de nous mettre à l aise et ne cherche pas à nous provoquer, il reste à l ecoute, comme à notre premier rendez-vous.
Finalement, moi qui etais affamée me voilà envahie par cette peur, qui vient perturber mon repas.
L angoisse monte, elle me resserre la gorge, l estomac... je n arrive pas à manger. G. le remarque et blague à ce sujet pour me détendre, mais je n y arrive pas. Mon mari est un peu dans le même état : nous ne finirons pas nos assiettes.
On décide d aller boire un verre, histoire d amorcer la soirée dans une autre ambiance.
Nous allons dans un troquet où nous aimons nous retrouver tous les deux, on sait qu il y a tout au fond un canapé plus que vintage, il est hors d'âge.
G. et moi sommes assis sur le canapé, nous faisons face à mon mari qui guette le moindre geste annonciateur d une nuit de baise.
Nous passons commande pour trois gins.
Les discussions se poursuivent sans approche particulière de G. ... c est dur dur de se lancer!!!
J attends un geste de sa part, une approche. Je ne me vois pas du tout faire le premier pas.
J attends d un homme qu il prenne les rênes ! Et d autant plus dans ce cadre libertin, je veux sortir de mon cadre pro où c est moi qui ai la main sur plein de choses... j attends d'être menée, guidée, portée par l autre... par un autre.
Mon mari part passer commande d'une deuxième tournee...
Et c est là, où nos regards s accrochent entre G. et moi. L alcool m a été propice, et je penche naturellement la tête vers lui au moment où lui s approche de moi. Nos regards se transpercent, et sont scintillants.
Nos lèvres se collent.
Nous nous embrassons goulûment. G. embrasse de façon intrusive, sa langue va profondément dans ma cavité buccale, il a beaucoup de salive. Ses baisers ne sont pas délicats et fins, ils sont assez bourrus mais effectués avec intensité et passion.
Mon mari n est pas là, je culpabilise, c est allé trop vite! Du moins, le timing n est pas le bon!
Le voilà qui arrive vers son fauteuil. Je vois son regard hagard, surpris. Il n a pas vu le premier baiser : celui qui le fait vibrer intensément.
Ce n était pas faute de sa présence que nous ne nous étions pas encore embrassés, c est que jusque là ce n était pas le moment.
Il n y aura pas d autres tentatives de langues enroulées, mais c est instant est du plus bel effet dans mon tanga noir...
Il commence à se faire tard, vers les 23h de mémoire. On décide de partir et nous rendre à l hotel, un bon kilomètre de marche dans les rues de cette belle ville. On se tient la main, mon mari et moi, G. est à nos côtés assez discret. Je ressens comme une gêne de sa part, c est étrange.
Nous arrivons en bas de l hôtel, en chemin, nous avons élaboré ensemble notre plan pour y entrer... différentes formules s offrent à nous, mais nous avons retenue celle qui nous fait le plus tripper : on rentre ensemble, à trois dans le hall de l hôtel, souriants et gênés. On assume notre trio devant le personnel de l établissement.
L ascenceur est sur le point d arriver, direction le 7e ciel...