@Julie12 je me reconnais un peu en ton compagnon...
Tout du moins à nos débuts dans le candaulisme !
Pour ma part et ce n'est que ma psychologie de comptoir

le candaulisme n'est pas binaire et est un processus psychologique complexe. Je suis raccord avec
@legroscochon pour une fois

: le candaulisme est dans l'immense majorité des cas porté par l'homme du couple et que ces dames n'en ont pas forcément besoin pour être accomplies dans leur couple. Beaucoup, énormément pour celles qui passent le cap le font en 1ere intention pour faire plaisir à leur homme et certaines y trouveront un sens pour elle-même
Il est, j'en suis sûr, très rare qu'une femme sollicite son homme pour du candaulisme...
Pour mes débuts j'ai ressenti la plupart de ce que Julie décrit : une dychotomie entre mon fantasme/envie/pulsion et le pendant/après du passage à l'acte. L'euphorie de la préparation puis la froideur et une prise de distance pendant qu'elle rejoignait son amant. L'indifférence à son retour et la surexcitation une fois que ces moments douloureux soient passés...
Encore aujourd'hui je ne sais pas exprimé le pourquoi du comment. Peut-être est ce un mécanisme de protection, peut-être est ce de ne pas assumer des caractères psy qui nous pousseraient à croire qu'on est déviant, refoulé, pas normal, tordu... Peut-être la peur de de se d'évaluer, rabaisser aux yeux de sa déesse, de la décevoir de ne pas être l'Homme.
Il y a peut-être un aspect très narcissique qui est de croire d'avoir le contrôle mais d'en être déposséder lorsqu'elle passe à l'acte.
De tout simplement avoir honte de ce qu'on est et de l'image qu'on renvoit à sa femme.
Bref un moment d'enfermement avec une multitude de contradictions !
Pour la très grande majorité des hommes, laisser sa femme dans les bras d'un autre est inconcevable. Nous vivons avec cette "loi" qui est que la femme est quasi sans "propriété" inviolable. N'en déplaise à ceux qui conteste ce terme, ce n'est que la triste realité... Sinon l'égalité homme/femme serait réelle.
J'ai donc pris du temps au fil de nos expériences pour me comprendre, comprendre ma place et surtout ne plus avoir aucun doute quelque soit le comportement, les mots de ma femme avec ses amants.
Un long travail durant lequel j'ai bien failli tout gâcher dans mon couple. Ou elle voulait tout arrêter car rien ne me satisfaisait ou elle ne comprenait pas ce que je voulais. Ce que moi même je ne savais pas ou je ne savais pas l'exprimer.
Par contre le candaulisme est en moi (nous pour les hommes qui sont candaulistes). C'est un besoin, une necessité, un shoot d'adrénaline. On n'arrête pas, on peut peut-être se sevrer mais je n'en suis pas sûr. Dites à un(e) homosexuel(lle) de se sevrer

!?
Il m'a fallu me comprendre moi-même, me rassurer moi-même, me convaincre, travailler sur moi. Ça a pris du temps, quelques années...
Avant d'arriver à un stade, un état de "plénitude", d'accord avec moi-même qui nous a libéré mon épouse et moi...
Et alors quel feu d'artifesses

que du plaisir et du bonheur.
Plus de doutes, plus de scénarii mentaux improbables, juste profiter de ses moments de complicité et de jouissance. Une libération !
Maintenant j'assume qui je suis, aussi devant les amants de ma femme. Je ne suis pas soumis ou lopette (chacun son délire et je respecte totalement, j'emploie les mots du forum sans que ce soit péjoratif).
En même temps je dis que je ne suis pas soumis mais bien sûr que je le suis, j'ai envie que la femme de ma vie aient des amants directifs, qui la baisent hard, qu'elle leur soit "dévouée" sexuellement... Donc c'est une forme de soumission de ma part vis a vis de ses amants. J'ai envie quand elle est rentre où que je la regarde de sentir tout le plaisir qu'elle a pris. De sentir qu'elle en a peut-être plus pris qu'avec moi... Je suis donc soumis
J'ai atteint ce stade grâce à ma femme, son écoute, qu'elle ait pu supporter tous les errements, égarements, humeur, contre-humeur, même quand c'était difficile et qu'elle était à 2 doigts de tout arrêter, plaquer...
Si ce n'est pas de l'amour de sa part ?
Après ça on ne peut plus douter de rien.
Alors Julie, après ce que j'ai lu de ton témoignage, je ne peux que t'encourager à persévérer même dans les moments les plus dark. Et si ton homme me lit, peut-être ça le fera un petit peu avancer... Et si il veut il peut m'écrire en privé, je pourrai entrer plus dans les détails intimes de ces moments troubles.
Bises