- 31 mai 2024, 06:57
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Si dans l’ensemble, ma femme m’a avoué, d’assez nombreux détails sur mon passé, elle ne m’a durant longtemps rien dit, sur la période de son premier mariage, ni sur celle qui a précédé celui-ci... Je dois dire que de mon côté, je n’ai guère insisté pour savoir, comprenant que me confier des détails intimes sur ce qu’elle avait vécu avec celui qui avait été mon meilleur ami, pouvait être embarrassant… Je considérais donc le silence d’Evelyne comme de la délicatesse vis à vis d’Alain, et puis, le temps passant, j’ai même fini par me convaincre moi même que si elle n’en disait rien, c’était sans doute parce qu’il n’y avait rien à en dire… En un mot, je m’auto rassurais moi même…
Bien sûr, Alain était quelqu’un de très charmeur; ce qu’on peut appeler un « Don Juan »... Son plaisir, je dirai même son obsession, était de plaire!... Etant jeunes, je l'avais vu multiplier les conquêtes féminines, mais j’étais convaincu que désir de séduction et bon amant ne vont pas forcément ensemble… Enfin, je m’en convainquais ; à tel point que parfois, lorsque nous parlions de lui, il m’arrivait de faire des plaisanteries discrètes sur sa virilité… après tout, Evelyne ne l’avait elle pas quitté ! Et puis, elle me laissait faire… Elle ne confirmait rien de mes moqueries, mais ne les corrigeait pas non plus, ce qui me poussait de plus en plus à croire que je ne me trompais pas…
Cela dura des années, et puis un jour, Evelyne et moi nous eûmes une dispute… Cela nous arrivait très rarement, et à vrai dire, je ne me souviens plus qu’elle était la raison de cette dispute, mais ce dont je me souviens, c’est que ceci se situait après un bon repas, et qu’ayant sans doute tous deux, trop abusé d’un double apéritif et d’un excellent Pommard, nous nous étions emportés comme cela ne nous était jamais arrivé… C’est dans ce contexte, alors que nous nous jetions toutes sortes de reproches à la tête, qu’Evelyne, désinhibée par l’alcool (auquel elle n’était pas habituée), m’a tout révélé… Me reprochant soudain ces plaisanteries moqueuses que je faisais sur Alain, elle m’a jeté au visage qu’il était plus beau que moi (ça je le savais), mais aussi qu’il avait une bite sans commune mesure avec la mienne, qu’il la baisait tous les jours, et toujours très longuement… Vous imaginez ce que j’ai pris dans la gueule, et le coup que j’ai reçu… ! Je me rendais soudain compte que la discrétion qu’elle avait toujours montrée sur cette relation, n’était pas de la délicatesse vis à vis de son ex mari, mais vis à vis de moi… Si elle ne m’avait rien dit de la façon dont il la baisait, ce n’était pas pour le ménager lui, mais me ménager moi… !