- 04 avr. 2010, 03:51
#30264
Origines du candaulisme: le mythe du Cornu chez les Celtes.
A l'origine, les tabous n'existaient pas, les relations sexuelles se faisaient naturellement, l'amour libre était la règle.
A l'époque gréco-romaine vers le IIIème siècle après JC, on décrivait des peuples marginaux tels les phtyriophages d'Asie mineure ("mangeurs de vermine") considérés comme barbares qui faisaient encore l'amour en public sans se cacher.
Jusqu'au 12ème siècle en occident chrétien l'amour libre était la norme avant le mariage et souvent ... après.
La seule chose considérée comme inconvenante était qu'un femme fasse nourrir ses enfants "de la cuisse gauche" par son époux légitime, à son insu. A celui-ci on criait "cocu" pour l'avertir, par analogie avec cet oiseau, le coucou qui dépose son oeuf dans le nid des autres.
La duchesse d'Aquitaine, Aliénor, la mère de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, légiférait à l'époque qu'une femme divorcée - oui le divorce existait -avait parfaitement le droit de "revoir" son ex mari et que le mari actuel ne pouvait s'y opposer.
On voit que le Moyen-âge était moins obscurantiste que les époques suivantes.
La liberté sexuelle féminine naturelle pendant toute la préhistoire et l'antiquité régnait encore un peu. La mysogynie et la possessivité machiste restaient marginales. C'est la Renaissance qui vit naitre et proliférer le cancer du puritanisme. Le poison qui avait été semé par l'épouvantable Augustin d'Hippone, le soi-disant Saint Augustin, docteur de l'église des catholiques, n'avait pas encore réussi à corrompre les esprits de la majorité. Seuls les prêtres répandaient sa superstition selon laquelle le péché originel était le désir et l'acte d'amour. Contre-sens évident, calamiteux, funeste, qui n'avait pu naître que de la culpabilité furieuse d'un débauché romain 'repenti' ayant beaucoup utilisé et abusé sans retenue des esclaves de tous âges comme objets sexuels.
La fascination du cocu pour l'orgasme de sa femme. D'où vient-elle?
Comme toujours une fois posée la bonne question, la réponse est aisée. Quelque part toute femme pour un homme est identifiée à la première femme qu'il a connue intimement: sa mère. En effet il a vécu neuf mois à l'intérieur d'elle, passivement et sans doute a-t-il ressenti ses orgasmes car bien des femmes font l'amour et jouissent étant enceintes. Sa petite enfance, l'allaitement ont fait d'elle le suprême objet d'amour. De plus la fameuse scène originelle, le couple parental faisant l'amour, qu'elle ait été vécue par l'enfant ou soit restée imaginaire , est toujours présente inconsciemment et objet de fascination pour le futur adulte.
Tout cela et d'autres choses encore forment un complexe émotionnel très fort qui habitera inconsciemment la psyché d'un homme adulte. En ce qui concerne les femmes, il faut rajouter la fascination interdite pour l'homme "étrange" à l'hyper-virilité rêvée et au rôle dominateur, rôdant au limites de la vie domestique quotidienne.
Cernunnos, le grand Cerf, Dieu bien-aimé des Celtes.
Nos ancêtres les Gaulois et tous les autres Celtes, de la Galatie turque à l'Irlande, avaient des dieux nombreux, divers et leurs divinités étaient beaucoup plus fines et subtiles que celles du Panthéon Gréco-Latin (et Germain qui sont les mêmes).
Parmi elle, le préféré des femmes était Cernunnos - prononcer Kernunosh. Représenté par le grand cerf aux 12 cors, symbole du printemps verdoyant, en rut permanent. Ce dieu ityphallique règne sur la nature printanière et estivale, jusqu'à l'automne où il perd ... ses bois et sa puissance.
Prénommée Gwenn (Blanche), ou aussi Guenièvre, Guyneveer, Geneviève, Brigit, Birgit, Morrigane, ou Morgann, son épouse la nature se détourne alors de lui pour se donner à son rival Esus, Dieu de la Guerre, de la destruction et de la mort blanche hivernale... représenté par le rude et brutal sanglier.
Le grand cerf, Dieu printanier, rendu impuissant, se pâme de langueur, et de faiblesse, jusqu'au printemps où de nouveau, cyclique, Cernunnos triomphal reprendra possession de sa bien-aimée, celle qui lui appartient, pour un radieux et interminable semestre de rût enflammé ...
Cernunnos, Kernunnos, ce nom contient la racine indo-européenne des tous les mots débutant par Ker, en proviennent en particulier les mots: corne, cornu, mais aussi couronne et encore cairn (ces tumulus aussi appelés tertres qui ont une grande importance dans la mythologie celtique). Tout ce qui est pointu est rapporté par le vocabulaire à Cernunnos, le grand cerf. En anglais le vocabulaire d'origine celtique s'est propagé dans les mots: 'horn' (corne), 'horny' (cornu ... mais aussi bandant), crown (couronne), etc ...
En Bretagne les innombrables toponymies débutant par Ker --- sont là pour rappeler la dévotion des anciens bretons (et surtout bretonnes) au délicieux cerf toujours bandé.
A suivre ...
A l'origine, les tabous n'existaient pas, les relations sexuelles se faisaient naturellement, l'amour libre était la règle.
A l'époque gréco-romaine vers le IIIème siècle après JC, on décrivait des peuples marginaux tels les phtyriophages d'Asie mineure ("mangeurs de vermine") considérés comme barbares qui faisaient encore l'amour en public sans se cacher.
Jusqu'au 12ème siècle en occident chrétien l'amour libre était la norme avant le mariage et souvent ... après.
La seule chose considérée comme inconvenante était qu'un femme fasse nourrir ses enfants "de la cuisse gauche" par son époux légitime, à son insu. A celui-ci on criait "cocu" pour l'avertir, par analogie avec cet oiseau, le coucou qui dépose son oeuf dans le nid des autres.
La duchesse d'Aquitaine, Aliénor, la mère de Richard Coeur de Lion, roi d'Angleterre, légiférait à l'époque qu'une femme divorcée - oui le divorce existait -avait parfaitement le droit de "revoir" son ex mari et que le mari actuel ne pouvait s'y opposer.
On voit que le Moyen-âge était moins obscurantiste que les époques suivantes.
La liberté sexuelle féminine naturelle pendant toute la préhistoire et l'antiquité régnait encore un peu. La mysogynie et la possessivité machiste restaient marginales. C'est la Renaissance qui vit naitre et proliférer le cancer du puritanisme. Le poison qui avait été semé par l'épouvantable Augustin d'Hippone, le soi-disant Saint Augustin, docteur de l'église des catholiques, n'avait pas encore réussi à corrompre les esprits de la majorité. Seuls les prêtres répandaient sa superstition selon laquelle le péché originel était le désir et l'acte d'amour. Contre-sens évident, calamiteux, funeste, qui n'avait pu naître que de la culpabilité furieuse d'un débauché romain 'repenti' ayant beaucoup utilisé et abusé sans retenue des esclaves de tous âges comme objets sexuels.
La fascination du cocu pour l'orgasme de sa femme. D'où vient-elle?
Comme toujours une fois posée la bonne question, la réponse est aisée. Quelque part toute femme pour un homme est identifiée à la première femme qu'il a connue intimement: sa mère. En effet il a vécu neuf mois à l'intérieur d'elle, passivement et sans doute a-t-il ressenti ses orgasmes car bien des femmes font l'amour et jouissent étant enceintes. Sa petite enfance, l'allaitement ont fait d'elle le suprême objet d'amour. De plus la fameuse scène originelle, le couple parental faisant l'amour, qu'elle ait été vécue par l'enfant ou soit restée imaginaire , est toujours présente inconsciemment et objet de fascination pour le futur adulte.
Tout cela et d'autres choses encore forment un complexe émotionnel très fort qui habitera inconsciemment la psyché d'un homme adulte. En ce qui concerne les femmes, il faut rajouter la fascination interdite pour l'homme "étrange" à l'hyper-virilité rêvée et au rôle dominateur, rôdant au limites de la vie domestique quotidienne.
Cernunnos, le grand Cerf, Dieu bien-aimé des Celtes.
Nos ancêtres les Gaulois et tous les autres Celtes, de la Galatie turque à l'Irlande, avaient des dieux nombreux, divers et leurs divinités étaient beaucoup plus fines et subtiles que celles du Panthéon Gréco-Latin (et Germain qui sont les mêmes).
Parmi elle, le préféré des femmes était Cernunnos - prononcer Kernunosh. Représenté par le grand cerf aux 12 cors, symbole du printemps verdoyant, en rut permanent. Ce dieu ityphallique règne sur la nature printanière et estivale, jusqu'à l'automne où il perd ... ses bois et sa puissance.
Prénommée Gwenn (Blanche), ou aussi Guenièvre, Guyneveer, Geneviève, Brigit, Birgit, Morrigane, ou Morgann, son épouse la nature se détourne alors de lui pour se donner à son rival Esus, Dieu de la Guerre, de la destruction et de la mort blanche hivernale... représenté par le rude et brutal sanglier.
Le grand cerf, Dieu printanier, rendu impuissant, se pâme de langueur, et de faiblesse, jusqu'au printemps où de nouveau, cyclique, Cernunnos triomphal reprendra possession de sa bien-aimée, celle qui lui appartient, pour un radieux et interminable semestre de rût enflammé ...
Cernunnos, Kernunnos, ce nom contient la racine indo-européenne des tous les mots débutant par Ker, en proviennent en particulier les mots: corne, cornu, mais aussi couronne et encore cairn (ces tumulus aussi appelés tertres qui ont une grande importance dans la mythologie celtique). Tout ce qui est pointu est rapporté par le vocabulaire à Cernunnos, le grand cerf. En anglais le vocabulaire d'origine celtique s'est propagé dans les mots: 'horn' (corne), 'horny' (cornu ... mais aussi bandant), crown (couronne), etc ...
En Bretagne les innombrables toponymies débutant par Ker --- sont là pour rappeler la dévotion des anciens bretons (et surtout bretonnes) au délicieux cerf toujours bandé.
A suivre ...
