- 27 sept. 2011, 05:47
#781714
Lecteur régulier de ce forum depuis plus d’un an il s’agit d’un de mes premiers messages. Je vais vous raconter mon histoire, une histoire réelle et qui s’écrit au jour le jour.
Pour ceux qui aiment les photos (ce que je comprends) vous devrez hélas vous en passer si vous décidez de me lire. Du moins pour le moment.
Pour faciliter la lecture, je nous appellerai Eric et Julie. Nous sommes en couple depuis un peu plus de sept ans. Moi la trentaine légèrement dépassée. Elle qui s’en approche à petits pas. Elle travaille dans le publique. Je travaille à mon compte. Mon métier m’amène à voyager tout le temps. Je suis plus souvent sur les routes que chez moi. Et plus souvent à l’étranger qu’en France.
Avant d’être ensemble j’ai eu une autre longue histoire… puis un trou pendant lequel j’ai laissé libre cours à tout ce que je pouvais réaliser. J’ai connu les relations « étranges », les « sex friends », les boites échangistes... bref, j’ai vécu. Depuis notre rencontre, j’ai pratiquement tout arrêté, même si il m’est arrivé à deux ou trois reprises d’aller voir ailleurs.
Depuis l’adolescence, je voue une haine viscérale à l’institution du mariage et au concept de la fidélité charnelle.
Bien que pas aussi radicale, depuis le début de notre relation Julie m’a rejoint sur ces points. Du moins théoriquement, car pas question pour elle d’aller voir ailleurs.
Nous avons abordé la question dès le début de notre relation. Et si elle a été d’accord pour affirmer que se jurer fidélité charnelle ne rimait à rien, surtout que lorsqu’on s’est connus elle venait à peine de passer le cap de la vingtaine, elle m’a également assuré que franchir le pas entre le théorique et le pratique lui serait très difficile.
L’amour que j’éprouve pour elle est sans failles. Elle est ma force, mon énergie, ma joie, mon sourire. Passer une journée sans entendre sa voix est un supplice qu’en sept ans je ne me suis jamais infligé.
Julie est une de ces femmes qui ne laisse aucun homme (ni femme) indifférent. Grande, mince, au-delà d’un physique de modèle, elle dégage surtout une contagieuse joie de vivre pour tous ceux qui ont la chance de la croiser. Parfois un peu naïve, refusant par excès d’optimisme de voir la part d’ombre là où elle existe chez chacun, elle attire forcément aussi ceux et celles qui par jalousie essayent d’éteindre cette flamme qu’elle dégage autour d’elle.
La voir blessé par ceux qui abusent de sa confiance, la voir triste, fragile, me met dans une rage folle et je suis capable de tout renverser pour lui redonner l’éclat qui ne devrait jamais la quitter.
Notre relation est basée sur une confiance mutuelle absolue. On ne se cache rien et on traverse les épreuves de la vie main dans la main en essayant de regarder devant nous.
Lorsque nous faisons l’amour, je la trouve tout simplement sublime. L’expression de son plaisir décuple le mien. Et je reste convaincu, que ce corps, pour exulter pleinement, ne doit en aucun cas être une sorte de possession exclusive que je m’arrogerai de je ne sais quel droit.
En revanche, j’exige une exclusivité totale et absolue sur ses sentiments tout comme les miens lui sont aliénées définitivement. J’exige d’elle la même confiance aveugle que celle que je lui accorde. En aucun cas je n’ai envie d’être un cocu, c’est-à-dire un homme dont la confiance est trahie par sa femme. En aucun cas je n’accepte d’être soumis, ni à elle ni à qui que ce soit.
Je pourrai nous décrire pendant des pages et des pages… Mais je pense avoir dépeint le tableau général. Et si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous vous doutez bien que si j’ai décidé d’écrire aujourd’hui sur le forum, c’est que quelque chose s’est produit.
Au début du printemps, Julie a rencontré un jeune homme lors d’une soirée. Lorsque je suis en déplacement, elle sort toujours mais c’est la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui lui plaisait autant. Ce garçon, que j’appellerai Arnaud, vit à cinquante mètres de chez nous. Il est étudiant. Julie ne m’a pas parlée de son attirance. Mais elle n’en avait pas besoin. Ce Arnaud dont je n’avais jamais entendu parler avant, se retrouvait du jour au lendemain mêlé à toutes ses sorties nocturnes. Il y avait un malaise dans sa voix, lorsqu’au téléphone elle évoquait la présence d’Arnaud.
La connaissant aussi bien qu’elle me connait, même à deux mille kilomètres de distance, j’ai immédiatement senti que quelque chose se passait. Un soir, alors qu’on se racontait nos journées respectives, je décidais de prendre le taureau par les cornes.
« - Mon amour ?
- Oui ?
- Je peux te demander quelque chose de délicat ?
- Bah oui !
- Tu sais toutes nos discussions sur la fidélité des sentiments et celle des corps, sur la confiance mutuelle… tu vois de quoi je veux parler ?
- Oui.
- Tu sais que je suis convaincu que ton corps ne peut pas m’être réservé et que si tu rencontres quelqu’un qui te plait…
- Bah oui je sais.
- Tu as rencontré quelqu’un qui t’attire ces derniers temps ?
- (silence)
- Arnaud peut être ?
- C’est vrai qu’il n’est pas mal.
- Juste pas mal ?
- Bon. Il est bien.
- Et tu as envie d’aller jusqu’où avec lui ?
- Je ne sais pas. Je ne me suis pas posée cette question.
- Tu sais que si l’occasion se présente et que tu en as envie tu peux coucher avec lui.
- Je sais.
- C’était important pour moi de te le rappeler. »
Après ce coup de fil, mon séjour à l’étranger a duré encore une longue et interminable semaine. Durant la semaine, Julie est sortie trois fois. A chaque fois Arnaud était présent. A chaque fois il la raccompagnait en bas de chez nous. Mon retour était prévu pour Dimanche. La soirée du Vendredi au Samedi, Julie a bue plus que d’habitude. Elle a dansé beaucoup plus collé que d’habitude et visiblement elle a draguée outrageusement Arnaud devant des amis communs.
Ce soir là, Arnaud est monté prendre un dernier verre… avant de repartir chez lui en tout bien tout honneur.
Lorsque je suis revenu, nous avons discuté en détails de ce qui se passait entre elle et Arnaud. Dans ses récits, j’ai redécouvert une Julie totalement ouverte et dont la libido venait de décupler. Elle m’avouait qu’elle était terriblement attirée par lui sans trop savoir pourquoi. Quand elle devait le voir, elle s’habillait plus sexy et plus court que d’habitude. De ses propres mots, elle avait tout simplement envie de se le faire. Elle m’avouait que le soir où il était monté, après son départ, elle s’était masturbée en pensant à lui. Pour la première fois depuis notre rencontre, elle avait pensé à un autre. Incapable de trouver le sommeil, elle s’était masturbée trois fois de suite. Elle avait songé tour à tour l’appeler ou se lever et aller sonner chez lui. Elle n’a fait ni l’un ni l’autre.
Cette partie de nos discussions m’a terriblement excité et cela nous a valu des parties de jambes en l’air d’une intensité que nous n’avions plus connue depuis des mois.
Malheureusement, Julie m’a dit plus que ça. Elle m’a dit qu’avant d’aller plus loin, elle voulait apprendre à connaître Arnaud.
Tous mes voyants se sont instantanément mis au rouge. Julie n’as jamais couchée avec personne le premier soir. Elle n’a jamais couchée avec quelqu’un pour qui elle n’avait d’autres sentiments que purement physiques. Or, Arnaud habitait à moins de cinquante mètres de chez nous. Il serait présent physiquement bien plus souvent que je ne peux jamais l’être avec mon travail. Si je suis d’accord pour que Julie couche avec un homme qui lui plait, cet homme ne doit être qu’un outil d’excitation de notre libido et de notre vie de couple. En aucun cas je ne souhaite ni n’ait souhaité voir Julie mener une histoire d’amour parallèle à la notre. Partager son plaisir physique oui. Partager ses sentiments jamais. Et lorsque je demandais à Julie si elle se sentait capable de coucher avec lui puis de couper les ponts elle me répondait clairement que non.
Très vite, l’excitation première a laissé la place à des discussions houleuses. J’essayais de lui expliquer qu’une telle situation était intenable et impossible pour moi. J’annulai mon déplacement suivant pour passer plus de temps avec elle et mettre les choses au clair. Je la sentais tiraillé entre son désir et sa peur qu’on se perde. Il suffisait que je la regarde pour comprendre qu’elle se livrait une furieuse bataille avec ses sentiments. Finalement, après quelques crises aussi brèves qu’intenses, Julie mit un terme à toute relation avec Arnaud. Ce dernier disparut de nos vies aussi vite qu’il y était entré.
Mais une brèche venait de s’ouvrir dans la carapace de Julie. Elle venait de réaliser qu’elle était tout à fait capable d’éprouver un intense désir pour un autre. Mais elle n’était pas encore convaincue de pouvoir dissocier désir et sentiments.
Bien entendu, je n’ai pas pris mon clavier pour vous raconter uniquement ce premier épisode.
Durant l’été, Julie devait participer pendant une semaine à un colloque international dans le cadre de son travail. Les participants au colloque devaient venir de tous les coins du monde. Dès qu’elle m’a parlé de ce colloque, une lumière s’est allumée dans mon cerveau. Mais je ne lui ai rien dit.
Le premier jour du colloque, j’étais comme d’habitude en déplacement. Au téléphone, je lui demande si elle a remarqué des gens. Le ton de ma question était assez éloquent pour qu’elle comprenne l’allusion. Elle me cita deux prénoms, dont un seul masculin. Un sud-américain. Nous l’appellerons Rodrigo.
Je ne fis pas allusion à lui les deux soirs suivants. Mais Julie répétait son prénom dans toutes nos discussions. Il était clair qu’elle passait tout son temps avec lui. Le colloque devait se terminer un Vendredi et nous devions nous retrouver le Dimanche chez nous.
Le mercredi, je décidais de rappeler Julie pour lui dire qu'un colloque international c'est peut être le moment idéal pour réaliser ce dont on a tant discuté sans jamais le faire. Elle me répondit en riant qu’elle verrait bien.
Le lendemain c’est elle qui remit le sujet sur la table. Elle était attirée par Rodrigo. L’idée de coucher avec lui ne lui déplaisait pas. Mais elle avait peur que notre couple traverse à nouveau les crises que nous avions connus lors de l’épisode Arnaud. Je la rassurai. Rodrigo habitant à l’autre bout de la terre, les risques d’une confusion des genres n’étaient absolument pas les mêmes.
Elle avait l’air assez confiante et déterminée à passer à l’action. Je vais rédiger la suite du récit au présent. Je n’ai pas connu tous les détails lorsqu’ils se sont produits. Ils me sont parvenus par bribes au fil de nos discussions.
Le Vendredi après midi Julie décide de sécher le colloque. Pour la soirée de clôture, elle portera une robe si courte et si décolleté qu’elle en est scandaleuse lorsque elle recouvre quelques morceaux de son corps. Il lui manque une paire de chaussures à talons hauts qu’elle doit absolument trouver. Et surtout elle doit s’épiler intégralement et elle n’a rien prévue pour ça. Ce soir, elle couche avec Rodrigo.
Julie m’appelle vers 22h00. Rodrigo n’est pas à la soirée. Elle n’a pas son numéro de téléphone. Et elle n’a pas envie d’aller frapper à sa chambre d’hôtel. D’autres participants lui tournent autour, l’invitent à danser et à boire. Elle veut Rodrigo.
Vers minuit nouvel appel. Rodrigo n’est toujours pas là. Elle en a marre d’attendre. Elle rentre se coucher. Ce ne sera pas pour cette fois.
A l’autre bout du fil, je suis autant déçu que soulagé. Mais je n’ai pas le temps de déterminer quel sentiment domine. Le téléphone sonne de nouveau. La voix de Julie est enjouée. Rodrigo vient d’arriver. Puis de me confier : « Lui est arrivé mais mon excitation est partie depuis longtemps. On verra bien. »
Dès qu’il arrive, Rodrigo va à sa rencontre. Il prend un verre. Discute du colloque. Parle de banalités. N’oublie pas de lui dire à quel point il la trouve belle et à quel point sa robe est courte. Il est gêné qu’elle fasse une tête de plus que lui.
Peu après une heure du matin, Julie a envie de rentrer. Rodrigo propose évidement de la raccompagner. C’est plutôt pratique vu qu’ils sont dans le même hôtel loué par les organisateurs.
Sur la route, Rodrigo pose sa main sur les hanches de Julie. Ses yeux ne peuvent quitter la courbe de ses hanches et la longueur de ses jambes. Devant l’hôtel il essaye de l'embrasser. Julie le repousse. Des collègues à elle qui nous connaissent en couple sont aussi logés dans l’hôtel.
Dans l’ascenseur, Rodrigo appuie sur le bouton 4. C’est l’étage de Julie. Lui, il est au premier. Julie lui dit qu’il ne rentrera pas dans sa chambre. Il la serre contre lui et l’embrasse sur la bouche. Julie se laisse faire et répond à son baiser. Ils sortent de l’ascenseur sans se lâcher. Ils s’embrassent comme des ados contre la porte de l’ascenseur. Lorsque celui-ci se remet en mouvement, de peur de croiser quelqu’un qui pourrait la reconnaitre, Julie entraine Rodrigo dans les couloirs de l’hôtel. Mais au lieu de l’emmener dans sa chambre, elle l’emmène dans la cage d’escaliers.
Leurs baisers reprennent. Les caresses de Rodrigo se font de plus en plus pressantes sur le haut de ses cuisses. Il soulève petit à petit la robe et essaye de se frayer un chemin avec sa main vers son string. Julie le repousse à plusieurs reprises mais il ne renonce pas. Leur étreinte dure plus d’une demi-heure. Lorsqu’il se colle à elle, alors que sa main tente de nouveau sa chance mais cette fois par l’arrière, elle le sent bander à travers son jean.
Julie mouille. Mais elle le repousse de nouveau. Et cette fois définitivement. Elle lui dit qu’elle va se coucher. Il veut la raccompagner devant la chambre. Elle refuse. Finalement il accepte. Il lui dit juste qu’il doit absolument la revoir avant de quitter l’Europe.
Aux alentours de deux heures, mon téléphone sonne. Mon suspens prend fin. Julie ne me raconte pas ce qui s’est passé dans le couloir. Elle me dit juste que Rodrigo est arrivé trop tard à la soirée. Et que quand il est arrivé, elle avait déjà décidé qu’il ne se passerait rien. Après avoir raccrochée au bout d'une heure de discussion, Julie se masturbe en pensant à Rodrigo. Elle me le dira quelques jours plus tard. Tout comme elle m’avouera ne pas se souvenir avoir jamais joui autant en se masturbant.
Nous nous retrouvons le dimanche. J’ai déjà dit à Julie qu’elle aurait dû franchir le pas. Mais comme elle ne se sentait pas de le faire sur l’instant elle a eue raison de ne rien faire. Elle m’avouera regretter de ne pas être allée au bout.
Le jeudi je suis de nouveau en déplacement. A 17h00 Julie m’appelle pour me dire qu’elle va prendre un verre avec des amis. Je trouve cet appel très étrange car elle ne m’appelle jamais pour me prévenir de ce genre de choses. Vers minuit, je reçois un nouvel appel. Julie semble soule. Enfin, elle a la voix des soirs où elle a trop bue mais quelque chose ne colle pas. Elle me dit être très fatiguée et avoir besoin de beaucoup de sommeil. Elle me promet de me rappeler au réveil. Comme je suis sur la route, je lui promets de lui envoyer un texto quand j’arrive.
Lorsque j’arrive enfin à mon hôtel, je suis tellement fatigué que j’oublie totalement de lui envoyer le texto promis.
Le lendemain je me réveille tard. Et ce n’est qu’à treize heures que je me souviens de mon oubli. En temps normal, si je suis sur la route et que je ne la préviens pas être arrivé à bon port, elle m’appelle dès son réveil. Là, je n’ai ni appel ni texto de sa part.
Je l’appelle. Elle me répond. Elle me dit être épuisée par la soirée et avoir besoin d’une sieste dès qu’elle rentre du travail. Elle prétend avoir trop bue et qu’elle ne recommencera pas de sitôt.
Des signaux d'alertes me traversent de toutes parts. A aucun moment elle ne m’a reprochée l’oubli de mon texto. En temps normal, elle ne sort jamais longtemps en semaine. Et si elle le fait, elle ne boit pas. Surtout à un moment où son travail est aussi crucial. La vérité je la connaitrai deux jours plus tard, à mon retour. Je n’ai aucun doute sur le fait que Julie m’a menti ce soir là mais je suis très loin d’imaginer ce qu’elle a fait.
Alors lorsque je la revois je tente un coup de bluff. Je fais la gueule pendant toute la journée. Sommé de m’expliquer, je lui rappelle que le mensonge et les cachoteries n’ont pas leur place dans notre couple. Que ça m’irrite au plus haut point. Elle résiste. Elle dit ne pas comprendre. Finalement, au bord des larmes, elle m’avoue la scène des embrassades avec Rodrigo à l’hôtel. Je ne suis pas convaincu. Je sens, je sais, qu’il y a plus. Et au bout d’une heure d’engueulades, j’ai le droit à la vraie version de ce qui s’est passé ce soir là.
En réalité, Julie a pris sa voiture juste avant de m’appeler à 17 heures pour aller rejoindre Rodrigo de l’autre côté de la frontière. Lorsqu’elle m’appelle à minuit, elle vient d’arriver dans sa chambre d’hôtel. Elle craint que je l’appelle alors elle coupe le téléphone. Si jamais je lui demande quoi que ce soit, elle dira qu’elle n’avait plus de batterie.
Cette fois elle n’a fait aucun effort vestimentaire. Pantalon et haut strict. Chaussures plates. Qu’importe. Moins de cinq minutes après son appel, elle est allongé sur Rodrigo. Elle l’embrasse à pleine bouche. Pendant qu’il lui caresse le visage, elle lui caresse la bite par-dessus son pantalon. Elle défait la ceinture et lui retire le pantalon pour pouvoir le caresser sans interférences textiles.
Moins de dix minutes après son appel, elle n’a plus aucun vêtement sur elle. Elle est en train de poser un préservatif sur la bite de Rodrigo qu’elle a déshabillé. Un préservatif qu’elle a acheté dans une boîte de douze. Deux boîtes.
Elle n’a pas besoin de plus de préliminaires. Elle est déjà totalement trempée. Elle ne prend pas le temps de retirer son soutient gorge et se presse de s’empaler sur le sexe de son amant. Il n’y aura qu’une seule position à leur première empoignade. Elle durera moins de dix minutes. Mais entre minuit et six heures, elle sera suivie de douze autres rounds. A chaque fois plus longs.
Cette nuit, elle jouira trois fois. Elle n’avait plus connue de telle nuit depuis les premiers mois de notre rencontre. Le voyage du retour sera long et fatiguant. La culpabilité d’avoir cachée ce qu’elle n’avait aucune raison de cacher se disputera avec le souvenir du plaisir pris pendant toute la nuit.
Finalement, Julie a sauté le pas. Mais tout s’est déroulé de travers. Au lieu de me dire qu’elle allait le rejoindre elle a essayé très maladroitement de me le cacher. L’excitation que j’ai ressenti et que je ressens encore en évoquant cette nuit avec elle est définitivement entachée par un mensonge inutile et stupide. Avec le recul, je me dis que si le premier soir à l’hôtel il ne s’est rien passé, c’est parce que je savais que quelque chose devait se passer. Et que ce fait là, suffisait à inconsciemment la bloquer. Et si quelque chose d’aussi intense s’est produit lorsqu’elle est allée le rejoindre à mon insu, c’est justement parce que je ne savais pas qu’elle le faisait.
Julie n’a jamais évoquée cette excuse pour expliquer son attitude. Mais si je peux essayer de comprendre ce qui lui est passé par la tête, si je peux imaginer que mon ignorance lui a permis de se libérer, il me semble impossible de passer l’éponge. En sept ans, Julie a pour la première fois totalement trahie ma confiance. La violence du choc a été si terrible que la blessure mettra probablement un temps fou à totalement cicatriser. Si jamais elle cicatrice totalement un jour.
Me voir dans un tel état lui a fait regretter toute l’histoire ce qui est exactement le contraire de ce que je souhaitais. A aucun moment je ne lui reproche sa nuit de sexe et d’amour (car elle n’arrive toujours pas à faire sans les deux). C’est son mensonge, ses manœuvres de tromperie que je n’arrive pas à accepter.
De son côté, elle ne dissocie pas l’un de l’autre. Ca va être à moi de surpasser ma blessure et la rassurer. De la comprendre pour qu’on puisse reprendre la route là où pour le moment elle s’est arrêtée. Mais je sais qu’entre mon désir et mes capacités, il existe un faussé que je suis incapable de franchir pour le moment.
Pour ceux qui aiment les photos (ce que je comprends) vous devrez hélas vous en passer si vous décidez de me lire. Du moins pour le moment.
Pour faciliter la lecture, je nous appellerai Eric et Julie. Nous sommes en couple depuis un peu plus de sept ans. Moi la trentaine légèrement dépassée. Elle qui s’en approche à petits pas. Elle travaille dans le publique. Je travaille à mon compte. Mon métier m’amène à voyager tout le temps. Je suis plus souvent sur les routes que chez moi. Et plus souvent à l’étranger qu’en France.
Avant d’être ensemble j’ai eu une autre longue histoire… puis un trou pendant lequel j’ai laissé libre cours à tout ce que je pouvais réaliser. J’ai connu les relations « étranges », les « sex friends », les boites échangistes... bref, j’ai vécu. Depuis notre rencontre, j’ai pratiquement tout arrêté, même si il m’est arrivé à deux ou trois reprises d’aller voir ailleurs.
Depuis l’adolescence, je voue une haine viscérale à l’institution du mariage et au concept de la fidélité charnelle.
Bien que pas aussi radicale, depuis le début de notre relation Julie m’a rejoint sur ces points. Du moins théoriquement, car pas question pour elle d’aller voir ailleurs.
Nous avons abordé la question dès le début de notre relation. Et si elle a été d’accord pour affirmer que se jurer fidélité charnelle ne rimait à rien, surtout que lorsqu’on s’est connus elle venait à peine de passer le cap de la vingtaine, elle m’a également assuré que franchir le pas entre le théorique et le pratique lui serait très difficile.
L’amour que j’éprouve pour elle est sans failles. Elle est ma force, mon énergie, ma joie, mon sourire. Passer une journée sans entendre sa voix est un supplice qu’en sept ans je ne me suis jamais infligé.
Julie est une de ces femmes qui ne laisse aucun homme (ni femme) indifférent. Grande, mince, au-delà d’un physique de modèle, elle dégage surtout une contagieuse joie de vivre pour tous ceux qui ont la chance de la croiser. Parfois un peu naïve, refusant par excès d’optimisme de voir la part d’ombre là où elle existe chez chacun, elle attire forcément aussi ceux et celles qui par jalousie essayent d’éteindre cette flamme qu’elle dégage autour d’elle.
La voir blessé par ceux qui abusent de sa confiance, la voir triste, fragile, me met dans une rage folle et je suis capable de tout renverser pour lui redonner l’éclat qui ne devrait jamais la quitter.
Notre relation est basée sur une confiance mutuelle absolue. On ne se cache rien et on traverse les épreuves de la vie main dans la main en essayant de regarder devant nous.
Lorsque nous faisons l’amour, je la trouve tout simplement sublime. L’expression de son plaisir décuple le mien. Et je reste convaincu, que ce corps, pour exulter pleinement, ne doit en aucun cas être une sorte de possession exclusive que je m’arrogerai de je ne sais quel droit.
En revanche, j’exige une exclusivité totale et absolue sur ses sentiments tout comme les miens lui sont aliénées définitivement. J’exige d’elle la même confiance aveugle que celle que je lui accorde. En aucun cas je n’ai envie d’être un cocu, c’est-à-dire un homme dont la confiance est trahie par sa femme. En aucun cas je n’accepte d’être soumis, ni à elle ni à qui que ce soit.
Je pourrai nous décrire pendant des pages et des pages… Mais je pense avoir dépeint le tableau général. Et si vous êtes arrivés jusqu’ici, vous vous doutez bien que si j’ai décidé d’écrire aujourd’hui sur le forum, c’est que quelque chose s’est produit.
Au début du printemps, Julie a rencontré un jeune homme lors d’une soirée. Lorsque je suis en déplacement, elle sort toujours mais c’est la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un qui lui plaisait autant. Ce garçon, que j’appellerai Arnaud, vit à cinquante mètres de chez nous. Il est étudiant. Julie ne m’a pas parlée de son attirance. Mais elle n’en avait pas besoin. Ce Arnaud dont je n’avais jamais entendu parler avant, se retrouvait du jour au lendemain mêlé à toutes ses sorties nocturnes. Il y avait un malaise dans sa voix, lorsqu’au téléphone elle évoquait la présence d’Arnaud.
La connaissant aussi bien qu’elle me connait, même à deux mille kilomètres de distance, j’ai immédiatement senti que quelque chose se passait. Un soir, alors qu’on se racontait nos journées respectives, je décidais de prendre le taureau par les cornes.
« - Mon amour ?
- Oui ?
- Je peux te demander quelque chose de délicat ?
- Bah oui !
- Tu sais toutes nos discussions sur la fidélité des sentiments et celle des corps, sur la confiance mutuelle… tu vois de quoi je veux parler ?
- Oui.
- Tu sais que je suis convaincu que ton corps ne peut pas m’être réservé et que si tu rencontres quelqu’un qui te plait…
- Bah oui je sais.
- Tu as rencontré quelqu’un qui t’attire ces derniers temps ?
- (silence)
- Arnaud peut être ?
- C’est vrai qu’il n’est pas mal.
- Juste pas mal ?
- Bon. Il est bien.
- Et tu as envie d’aller jusqu’où avec lui ?
- Je ne sais pas. Je ne me suis pas posée cette question.
- Tu sais que si l’occasion se présente et que tu en as envie tu peux coucher avec lui.
- Je sais.
- C’était important pour moi de te le rappeler. »
Après ce coup de fil, mon séjour à l’étranger a duré encore une longue et interminable semaine. Durant la semaine, Julie est sortie trois fois. A chaque fois Arnaud était présent. A chaque fois il la raccompagnait en bas de chez nous. Mon retour était prévu pour Dimanche. La soirée du Vendredi au Samedi, Julie a bue plus que d’habitude. Elle a dansé beaucoup plus collé que d’habitude et visiblement elle a draguée outrageusement Arnaud devant des amis communs.
Ce soir là, Arnaud est monté prendre un dernier verre… avant de repartir chez lui en tout bien tout honneur.
Lorsque je suis revenu, nous avons discuté en détails de ce qui se passait entre elle et Arnaud. Dans ses récits, j’ai redécouvert une Julie totalement ouverte et dont la libido venait de décupler. Elle m’avouait qu’elle était terriblement attirée par lui sans trop savoir pourquoi. Quand elle devait le voir, elle s’habillait plus sexy et plus court que d’habitude. De ses propres mots, elle avait tout simplement envie de se le faire. Elle m’avouait que le soir où il était monté, après son départ, elle s’était masturbée en pensant à lui. Pour la première fois depuis notre rencontre, elle avait pensé à un autre. Incapable de trouver le sommeil, elle s’était masturbée trois fois de suite. Elle avait songé tour à tour l’appeler ou se lever et aller sonner chez lui. Elle n’a fait ni l’un ni l’autre.
Cette partie de nos discussions m’a terriblement excité et cela nous a valu des parties de jambes en l’air d’une intensité que nous n’avions plus connue depuis des mois.
Malheureusement, Julie m’a dit plus que ça. Elle m’a dit qu’avant d’aller plus loin, elle voulait apprendre à connaître Arnaud.
Tous mes voyants se sont instantanément mis au rouge. Julie n’as jamais couchée avec personne le premier soir. Elle n’a jamais couchée avec quelqu’un pour qui elle n’avait d’autres sentiments que purement physiques. Or, Arnaud habitait à moins de cinquante mètres de chez nous. Il serait présent physiquement bien plus souvent que je ne peux jamais l’être avec mon travail. Si je suis d’accord pour que Julie couche avec un homme qui lui plait, cet homme ne doit être qu’un outil d’excitation de notre libido et de notre vie de couple. En aucun cas je ne souhaite ni n’ait souhaité voir Julie mener une histoire d’amour parallèle à la notre. Partager son plaisir physique oui. Partager ses sentiments jamais. Et lorsque je demandais à Julie si elle se sentait capable de coucher avec lui puis de couper les ponts elle me répondait clairement que non.
Très vite, l’excitation première a laissé la place à des discussions houleuses. J’essayais de lui expliquer qu’une telle situation était intenable et impossible pour moi. J’annulai mon déplacement suivant pour passer plus de temps avec elle et mettre les choses au clair. Je la sentais tiraillé entre son désir et sa peur qu’on se perde. Il suffisait que je la regarde pour comprendre qu’elle se livrait une furieuse bataille avec ses sentiments. Finalement, après quelques crises aussi brèves qu’intenses, Julie mit un terme à toute relation avec Arnaud. Ce dernier disparut de nos vies aussi vite qu’il y était entré.
Mais une brèche venait de s’ouvrir dans la carapace de Julie. Elle venait de réaliser qu’elle était tout à fait capable d’éprouver un intense désir pour un autre. Mais elle n’était pas encore convaincue de pouvoir dissocier désir et sentiments.
Bien entendu, je n’ai pas pris mon clavier pour vous raconter uniquement ce premier épisode.
Durant l’été, Julie devait participer pendant une semaine à un colloque international dans le cadre de son travail. Les participants au colloque devaient venir de tous les coins du monde. Dès qu’elle m’a parlé de ce colloque, une lumière s’est allumée dans mon cerveau. Mais je ne lui ai rien dit.
Le premier jour du colloque, j’étais comme d’habitude en déplacement. Au téléphone, je lui demande si elle a remarqué des gens. Le ton de ma question était assez éloquent pour qu’elle comprenne l’allusion. Elle me cita deux prénoms, dont un seul masculin. Un sud-américain. Nous l’appellerons Rodrigo.
Je ne fis pas allusion à lui les deux soirs suivants. Mais Julie répétait son prénom dans toutes nos discussions. Il était clair qu’elle passait tout son temps avec lui. Le colloque devait se terminer un Vendredi et nous devions nous retrouver le Dimanche chez nous.
Le mercredi, je décidais de rappeler Julie pour lui dire qu'un colloque international c'est peut être le moment idéal pour réaliser ce dont on a tant discuté sans jamais le faire. Elle me répondit en riant qu’elle verrait bien.
Le lendemain c’est elle qui remit le sujet sur la table. Elle était attirée par Rodrigo. L’idée de coucher avec lui ne lui déplaisait pas. Mais elle avait peur que notre couple traverse à nouveau les crises que nous avions connus lors de l’épisode Arnaud. Je la rassurai. Rodrigo habitant à l’autre bout de la terre, les risques d’une confusion des genres n’étaient absolument pas les mêmes.
Elle avait l’air assez confiante et déterminée à passer à l’action. Je vais rédiger la suite du récit au présent. Je n’ai pas connu tous les détails lorsqu’ils se sont produits. Ils me sont parvenus par bribes au fil de nos discussions.
Le Vendredi après midi Julie décide de sécher le colloque. Pour la soirée de clôture, elle portera une robe si courte et si décolleté qu’elle en est scandaleuse lorsque elle recouvre quelques morceaux de son corps. Il lui manque une paire de chaussures à talons hauts qu’elle doit absolument trouver. Et surtout elle doit s’épiler intégralement et elle n’a rien prévue pour ça. Ce soir, elle couche avec Rodrigo.
Julie m’appelle vers 22h00. Rodrigo n’est pas à la soirée. Elle n’a pas son numéro de téléphone. Et elle n’a pas envie d’aller frapper à sa chambre d’hôtel. D’autres participants lui tournent autour, l’invitent à danser et à boire. Elle veut Rodrigo.
Vers minuit nouvel appel. Rodrigo n’est toujours pas là. Elle en a marre d’attendre. Elle rentre se coucher. Ce ne sera pas pour cette fois.
A l’autre bout du fil, je suis autant déçu que soulagé. Mais je n’ai pas le temps de déterminer quel sentiment domine. Le téléphone sonne de nouveau. La voix de Julie est enjouée. Rodrigo vient d’arriver. Puis de me confier : « Lui est arrivé mais mon excitation est partie depuis longtemps. On verra bien. »
Dès qu’il arrive, Rodrigo va à sa rencontre. Il prend un verre. Discute du colloque. Parle de banalités. N’oublie pas de lui dire à quel point il la trouve belle et à quel point sa robe est courte. Il est gêné qu’elle fasse une tête de plus que lui.
Peu après une heure du matin, Julie a envie de rentrer. Rodrigo propose évidement de la raccompagner. C’est plutôt pratique vu qu’ils sont dans le même hôtel loué par les organisateurs.
Sur la route, Rodrigo pose sa main sur les hanches de Julie. Ses yeux ne peuvent quitter la courbe de ses hanches et la longueur de ses jambes. Devant l’hôtel il essaye de l'embrasser. Julie le repousse. Des collègues à elle qui nous connaissent en couple sont aussi logés dans l’hôtel.
Dans l’ascenseur, Rodrigo appuie sur le bouton 4. C’est l’étage de Julie. Lui, il est au premier. Julie lui dit qu’il ne rentrera pas dans sa chambre. Il la serre contre lui et l’embrasse sur la bouche. Julie se laisse faire et répond à son baiser. Ils sortent de l’ascenseur sans se lâcher. Ils s’embrassent comme des ados contre la porte de l’ascenseur. Lorsque celui-ci se remet en mouvement, de peur de croiser quelqu’un qui pourrait la reconnaitre, Julie entraine Rodrigo dans les couloirs de l’hôtel. Mais au lieu de l’emmener dans sa chambre, elle l’emmène dans la cage d’escaliers.
Leurs baisers reprennent. Les caresses de Rodrigo se font de plus en plus pressantes sur le haut de ses cuisses. Il soulève petit à petit la robe et essaye de se frayer un chemin avec sa main vers son string. Julie le repousse à plusieurs reprises mais il ne renonce pas. Leur étreinte dure plus d’une demi-heure. Lorsqu’il se colle à elle, alors que sa main tente de nouveau sa chance mais cette fois par l’arrière, elle le sent bander à travers son jean.
Julie mouille. Mais elle le repousse de nouveau. Et cette fois définitivement. Elle lui dit qu’elle va se coucher. Il veut la raccompagner devant la chambre. Elle refuse. Finalement il accepte. Il lui dit juste qu’il doit absolument la revoir avant de quitter l’Europe.
Aux alentours de deux heures, mon téléphone sonne. Mon suspens prend fin. Julie ne me raconte pas ce qui s’est passé dans le couloir. Elle me dit juste que Rodrigo est arrivé trop tard à la soirée. Et que quand il est arrivé, elle avait déjà décidé qu’il ne se passerait rien. Après avoir raccrochée au bout d'une heure de discussion, Julie se masturbe en pensant à Rodrigo. Elle me le dira quelques jours plus tard. Tout comme elle m’avouera ne pas se souvenir avoir jamais joui autant en se masturbant.
Nous nous retrouvons le dimanche. J’ai déjà dit à Julie qu’elle aurait dû franchir le pas. Mais comme elle ne se sentait pas de le faire sur l’instant elle a eue raison de ne rien faire. Elle m’avouera regretter de ne pas être allée au bout.
Le jeudi je suis de nouveau en déplacement. A 17h00 Julie m’appelle pour me dire qu’elle va prendre un verre avec des amis. Je trouve cet appel très étrange car elle ne m’appelle jamais pour me prévenir de ce genre de choses. Vers minuit, je reçois un nouvel appel. Julie semble soule. Enfin, elle a la voix des soirs où elle a trop bue mais quelque chose ne colle pas. Elle me dit être très fatiguée et avoir besoin de beaucoup de sommeil. Elle me promet de me rappeler au réveil. Comme je suis sur la route, je lui promets de lui envoyer un texto quand j’arrive.
Lorsque j’arrive enfin à mon hôtel, je suis tellement fatigué que j’oublie totalement de lui envoyer le texto promis.
Le lendemain je me réveille tard. Et ce n’est qu’à treize heures que je me souviens de mon oubli. En temps normal, si je suis sur la route et que je ne la préviens pas être arrivé à bon port, elle m’appelle dès son réveil. Là, je n’ai ni appel ni texto de sa part.
Je l’appelle. Elle me répond. Elle me dit être épuisée par la soirée et avoir besoin d’une sieste dès qu’elle rentre du travail. Elle prétend avoir trop bue et qu’elle ne recommencera pas de sitôt.
Des signaux d'alertes me traversent de toutes parts. A aucun moment elle ne m’a reprochée l’oubli de mon texto. En temps normal, elle ne sort jamais longtemps en semaine. Et si elle le fait, elle ne boit pas. Surtout à un moment où son travail est aussi crucial. La vérité je la connaitrai deux jours plus tard, à mon retour. Je n’ai aucun doute sur le fait que Julie m’a menti ce soir là mais je suis très loin d’imaginer ce qu’elle a fait.
Alors lorsque je la revois je tente un coup de bluff. Je fais la gueule pendant toute la journée. Sommé de m’expliquer, je lui rappelle que le mensonge et les cachoteries n’ont pas leur place dans notre couple. Que ça m’irrite au plus haut point. Elle résiste. Elle dit ne pas comprendre. Finalement, au bord des larmes, elle m’avoue la scène des embrassades avec Rodrigo à l’hôtel. Je ne suis pas convaincu. Je sens, je sais, qu’il y a plus. Et au bout d’une heure d’engueulades, j’ai le droit à la vraie version de ce qui s’est passé ce soir là.
En réalité, Julie a pris sa voiture juste avant de m’appeler à 17 heures pour aller rejoindre Rodrigo de l’autre côté de la frontière. Lorsqu’elle m’appelle à minuit, elle vient d’arriver dans sa chambre d’hôtel. Elle craint que je l’appelle alors elle coupe le téléphone. Si jamais je lui demande quoi que ce soit, elle dira qu’elle n’avait plus de batterie.
Cette fois elle n’a fait aucun effort vestimentaire. Pantalon et haut strict. Chaussures plates. Qu’importe. Moins de cinq minutes après son appel, elle est allongé sur Rodrigo. Elle l’embrasse à pleine bouche. Pendant qu’il lui caresse le visage, elle lui caresse la bite par-dessus son pantalon. Elle défait la ceinture et lui retire le pantalon pour pouvoir le caresser sans interférences textiles.
Moins de dix minutes après son appel, elle n’a plus aucun vêtement sur elle. Elle est en train de poser un préservatif sur la bite de Rodrigo qu’elle a déshabillé. Un préservatif qu’elle a acheté dans une boîte de douze. Deux boîtes.
Elle n’a pas besoin de plus de préliminaires. Elle est déjà totalement trempée. Elle ne prend pas le temps de retirer son soutient gorge et se presse de s’empaler sur le sexe de son amant. Il n’y aura qu’une seule position à leur première empoignade. Elle durera moins de dix minutes. Mais entre minuit et six heures, elle sera suivie de douze autres rounds. A chaque fois plus longs.
Cette nuit, elle jouira trois fois. Elle n’avait plus connue de telle nuit depuis les premiers mois de notre rencontre. Le voyage du retour sera long et fatiguant. La culpabilité d’avoir cachée ce qu’elle n’avait aucune raison de cacher se disputera avec le souvenir du plaisir pris pendant toute la nuit.
Finalement, Julie a sauté le pas. Mais tout s’est déroulé de travers. Au lieu de me dire qu’elle allait le rejoindre elle a essayé très maladroitement de me le cacher. L’excitation que j’ai ressenti et que je ressens encore en évoquant cette nuit avec elle est définitivement entachée par un mensonge inutile et stupide. Avec le recul, je me dis que si le premier soir à l’hôtel il ne s’est rien passé, c’est parce que je savais que quelque chose devait se passer. Et que ce fait là, suffisait à inconsciemment la bloquer. Et si quelque chose d’aussi intense s’est produit lorsqu’elle est allée le rejoindre à mon insu, c’est justement parce que je ne savais pas qu’elle le faisait.
Julie n’a jamais évoquée cette excuse pour expliquer son attitude. Mais si je peux essayer de comprendre ce qui lui est passé par la tête, si je peux imaginer que mon ignorance lui a permis de se libérer, il me semble impossible de passer l’éponge. En sept ans, Julie a pour la première fois totalement trahie ma confiance. La violence du choc a été si terrible que la blessure mettra probablement un temps fou à totalement cicatriser. Si jamais elle cicatrice totalement un jour.
Me voir dans un tel état lui a fait regretter toute l’histoire ce qui est exactement le contraire de ce que je souhaitais. A aucun moment je ne lui reproche sa nuit de sexe et d’amour (car elle n’arrive toujours pas à faire sans les deux). C’est son mensonge, ses manœuvres de tromperie que je n’arrive pas à accepter.
De son côté, elle ne dissocie pas l’un de l’autre. Ca va être à moi de surpasser ma blessure et la rassurer. De la comprendre pour qu’on puisse reprendre la route là où pour le moment elle s’est arrêtée. Mais je sais qu’entre mon désir et mes capacités, il existe un faussé que je suis incapable de franchir pour le moment.